Lot n° 166

[Amyot]. PLUTARQUE. Les œuvres morales et meslées... translatées de Grec en François, revües & corrigées en plusieurs passages par le translateur [Amyot]. Comprises en deux tomes... À Lyon, pour Antoine de Harsy, 1587. Deux parties en 1 fort...

Estimation : 200 / 250
Adjudication : 150 €
Description
in-folio, 729 feuillets, soit : [8] ff. liminaires, 363 ff. numérotés et [1] f. blanc ; [4] ff., ff. numérotés 365 à 674 et [43] ff. non chiffrés, veau de l'époque, dos à nerfs, fer doré central sur le plat supérieur (charnières ouvertes, coins fortement émoussés et plats épidermés. Bon état intérieur, en dépit de petites galeries de vers en pieds de quelques feuillets à la fin du volume, sans atteinte au texte, et de morsures angulaires sur les derniers feuillets. Réparation au feuillet final).
Signatures : 8 ; a-z 6 ; A-Z 6 ; Aa-Oo 6 ; Pp 4 ; ** 4 ; Qq-Zz6 ; Aaa-Zzz 6 ; Aaaa-Vvvv 6 ; Xxxx 4 ; A-F 6 ; G 7. Il manque le dernier feuillet blanc signé G8. Importante traduction des Œuvres morales par Amyot, qui a signé l'épître dédicatoire à Charles IX, dans unes des éditions " contrefaites " par Simon Goulart, avec ses initiales S.G.S en tête des avis aux lecteurs au début de chaque tome. Impression lyonnaise effectuée pour le librairie Antoine de Harsy, avec sa marque typographique au crabe retenant par ses pinces les ailes d'un papillon et avec sa devise Matura : elle a paru la même année que l'édition parisienne de Barthélemy Macé. La première traduction des Moralia par l'humaniste Jacques Amyot (1513-1593) fut entreprise en 1565, quelques années après la parution de sa version française des Vies, alors qu'il était grand aumônier de France. Elle parut pour la première fois chez Vascosan en 1572. Amyot n'a cessé de peaufiner sa traduction au fil des années ; il en a fait l'œuvre véritable d'un écrivain attentif aux évolutions linguistiques et aux qualités expressives de sa propre langue. Il en a produit deux nouvelles éditions, en 1575 et en 1581. Cette édition, donné de son vivant, n'est pas de son fait, mais de celui de Simon Goulart ; dès 1581, le pasteur protestant initia toute une série de " contrefaçons " augmentées de sommaires, manchettes et index " qui tendront à orienter la lecture de Plutarque dans le sens d'une christianisation plus accusée encore que celles des interprétations néo-platoniciennes élaborées de l'Antiquité au XVIe siècle ". (Olivier Guerrier, " Les Œuvres morales de Plutarque ", in Anabases 3, 2006.)
Ex-libris manuscrits anciens : F.M Boscheron 1609 au titre et en tête de la dédicace. Étiquette gravée sur bois de la bibliothèque M.J. Lavelle au contreplat.
(Graesse V, p. 367 pour l'originale de 1572. Manque à Baudrier).
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