Description
hétérogène, qui ne réunit cependant que des pièces officielles ou semi-officielles couvrant les deux derniers siècles de la monarchie administrative.
I. [Manuscrit]. Traicté du revenu et despence des finances de France. Année mil six cents vingt. S.l.n.d. [1620], [23] ff. n. ch., couverts d'une écriture cursive et lisible (environ 20 lignes par page).
II. État général des dettes de l'État à la mort du feu Roy Louis XIV. Arrivée le premier septembre 1715. Leur réduction & payement. Avec la suppression & extinction d'un grand nombre d'offices & droits, à la décharge des peuples. Paris, Antoine-Urbain Coustelier, 1720, titre, 28 pp.
Rare. Coustelier était l'éditeur du Regent ; il s'agit ici d'une publication officielle, destinée à faire connaître les efforts consentis pour réduire la dette.
III. NECKER (Jacques). Mémoire donné au Roi, en 1778. En France, 1781, 31 pp.
INED, 3365. Porte surtout sur les réformes que le ministre souhaite pour l'administration provinciale.
IV. NECKER. Compte rendu au Roi, au mois de janvier 1781. Imprimé par ordre de Sa Majesté. Paris, Imprimerie du Cabinet du Roi, 1781, [2] ff. n. ch. (titre, table), 116 pp., avec trois planches dépliantes hors-texte (un tableau, deux cartes aux contours rehaussés de couleurs).
Ce célèbre texte, qui valut à Necker son renvoi pour avoir critiqué les dépenses excessives et les gaspillages de la cour, existe la même année en deux tirages, l'un de 86 pages (à l'adresse de l'Imprimerie royale) et l'autre de 116 (notre exemplaire). S'y trouve " la critique fondamentale du système existant, avec l'amorce des projets rénovateurs dont la Révolution s'empara. Les exemplaires de ce Compte rendu répandus dans toute la France y suscitèrent une admiration enthousiaste, la vérité semblait enfin révélée au pays ". C'est un document " divisé en trois parties. La première consacrée à l'état des finances, au crédit public, aux anticipations, à la comptabilité et à la caisse d'escompte ; la seconde aux dons, croupes et pensions, à l'organisation des receveurs, aux dépenses de la maison du Roi ; la troisième aux différentes natures de taxes, vingtièmes, tailles, capitation, gabelles, aides (...) " (Stourm). Absent de INED. Stourm, 124. Einaudi, II, 4094. Goldsmiths' Library, 12183.
V. [LOMENIE DE BRIENNE (Etienne-Charles de)]. Compte rendu au Roi, au mois de mars 1788, et publié par ses ordres. Paris, Imprimerie Royale, 1788, [2] ff. n. ch., xiv-[2]-183 pp.
Il ne faut évidemment pas confondre ce rapport financier avec le trop célèbre Compte-rendu de Necker en 1781. Il émane du bref passage de l'archevêque de Sens aux affaires, entre mai 1787 et août 1788. La publication annuelle d'un compte-rendu des dépenses et des recettes de l'État était au demeurant l'une des promesses de l'archevêque de Toulouse, Loménie de Brienne, quand il accepta la succession de Calonne au Contrôle général. Cette mesure accompagna la restructuration du Conseil royal des Finances qui devait réunir, une fois par mois, sous la présidence effective du Roi, tous les ministres pour décider de toutes les opérations de finances. Einaudi 2245. Kress S 5185.