[Manuscrit]. [BOURBON (Jean et Charles II de)]. Fondation religieuse en l'église Notre-Dame des Marais de Villefranche-sur-Saône. Villefranche, 5 janvier, 1452. In-4, 30 ff. broché, écriture gothique cursive, dernier ff. blanc (notes...
Estimation :
1000 / 1500
Adjudication :
1100 €
Description
postérieures au verso dernier ff., des mouillures, les premières feuilles très légèrement rognées en marge).
Minute extrait d'un acte de Jean de Bourbon (Johannes de Bonobonio) en qualité d'administrateur de l'archevêque de Lyon, son neveu Charles de Bourbon, reconnaissant une fondation perpétuelle, créée par Philibert Sotison, notaire public, procureur général des terres de Bourgogne et habitant de Villefranche (" Philibertus Sotisonis notarius publicus procurator generalis terre belli burgensisque et habitator Villefranche… "), en l'église paroissiale de " Notre-dame des Marez " ; acte passé par devant Jean Batonari " de Bello Regardo " notaire de Lyon, le 5 janvier 1452.
La fondation avait été faite pour lui, sa femme et ses descendants, en la chapelle Saint Jean-Baptiste en construction dans l'église Notre-Dame des Marais (construxit et edifficavit seu (…) construi et edifficari fecerit…) ; " Philibertus Sotisonis " y construisait un monument funéraire " monumenta quo sepultura tres in eadem fieri et disponi fecerit scilicet (…) fondo dicte cappelle per inhumacionis et sepultura corporum ipsium, Philibert Sotisonis suorumque uxoris (…) et successorum. "
Suit le détail des différentes prébendes pour y faire assurer l'office par trois prêtres (" ibidem Sotisonis singulis diebus perpetuo missas celebrari facere eXIVerit (…) atque perans disponere et ordinare (…) per ipsis celebrandis tres presbiteros et prébendarios (…) tamquam patronus et fondator dicte cappelle… ").
Collationné à l'acte original qui comportait les sceaux de l'archevêque, le document devait paraître exceptionnel si l'on considère que Villefranche-sur-Saône dépendait des seigneurs de Beaujeu et était l'objet de rivalité face aux prétentions hégémoniques des archevêques de Lyon. Cependant, Villefranche était devenu la capitale du Beaujolais sous la protection de Pierre de Bourbon et de Anne de France, dame de Beaujeu, fille de Louis XI. À cette époque, l'église Ste Marie des Marais, future collégiale, s'agrandissait et connut d'importants travaux jusqu'au XVIe siècle, sous l'impulsion des notables de la cité. Mentionné dans l'acte, Charles de Bourbon (1433-1488) avait été élu archevêque de Lyon en 1444 à l'âge de 11 ans. Pendant sa minorité, Lyon allait être administré successivement par Rollin évêque d'Autun, Du Gué évêque d'Orléans, et Jean de Bourbon, évêque du Puy de 1449 à 1469. Créé cardinal par le pape Sixte IV, Charles prendra le titre de duc de Bourbon et d'Auvergne en 1488 à la mort de son frère.
Minute extrait d'un acte de Jean de Bourbon (Johannes de Bonobonio) en qualité d'administrateur de l'archevêque de Lyon, son neveu Charles de Bourbon, reconnaissant une fondation perpétuelle, créée par Philibert Sotison, notaire public, procureur général des terres de Bourgogne et habitant de Villefranche (" Philibertus Sotisonis notarius publicus procurator generalis terre belli burgensisque et habitator Villefranche… "), en l'église paroissiale de " Notre-dame des Marez " ; acte passé par devant Jean Batonari " de Bello Regardo " notaire de Lyon, le 5 janvier 1452.
La fondation avait été faite pour lui, sa femme et ses descendants, en la chapelle Saint Jean-Baptiste en construction dans l'église Notre-Dame des Marais (construxit et edifficavit seu (…) construi et edifficari fecerit…) ; " Philibertus Sotisonis " y construisait un monument funéraire " monumenta quo sepultura tres in eadem fieri et disponi fecerit scilicet (…) fondo dicte cappelle per inhumacionis et sepultura corporum ipsium, Philibert Sotisonis suorumque uxoris (…) et successorum. "
Suit le détail des différentes prébendes pour y faire assurer l'office par trois prêtres (" ibidem Sotisonis singulis diebus perpetuo missas celebrari facere eXIVerit (…) atque perans disponere et ordinare (…) per ipsis celebrandis tres presbiteros et prébendarios (…) tamquam patronus et fondator dicte cappelle… ").
Collationné à l'acte original qui comportait les sceaux de l'archevêque, le document devait paraître exceptionnel si l'on considère que Villefranche-sur-Saône dépendait des seigneurs de Beaujeu et était l'objet de rivalité face aux prétentions hégémoniques des archevêques de Lyon. Cependant, Villefranche était devenu la capitale du Beaujolais sous la protection de Pierre de Bourbon et de Anne de France, dame de Beaujeu, fille de Louis XI. À cette époque, l'église Ste Marie des Marais, future collégiale, s'agrandissait et connut d'importants travaux jusqu'au XVIe siècle, sous l'impulsion des notables de la cité. Mentionné dans l'acte, Charles de Bourbon (1433-1488) avait été élu archevêque de Lyon en 1444 à l'âge de 11 ans. Pendant sa minorité, Lyon allait être administré successivement par Rollin évêque d'Autun, Du Gué évêque d'Orléans, et Jean de Bourbon, évêque du Puy de 1449 à 1469. Créé cardinal par le pape Sixte IV, Charles prendra le titre de duc de Bourbon et d'Auvergne en 1488 à la mort de son frère.
