[MARLIÈRE (Auguste-Louis)]. Socialisme. L'insurrection de Clamecy. [Clamecy, Imprimerie Cégrétin], 1852. In-8, 244-XXIV pages, chagrin bleu nuit, dos à quatre faux nerfs et orné, un filet gras et un triple filet dorés en encadrement des plats,...
Estimation :
300 / 500
Adjudication :
800 €
Description
tranches dorées [Cassier] (légers frottements aux coins, coiffes plats et coupes, quelques rousseurs).
" La démocratie pure est le despotisme de la canaille " (Voltaire) ; " Un peuple gâté par une liberté excessive est le plus insupportable des tyrans " (Fénelon) ; " La démocratie pure ne convient qu'à des Dieux " (Rousseau). Ces citations significatives et commodes - deux sont tirées de l'article " Démocratie " du Dictionnaire universel de la langue française de Boiste - sont placées en exergue et à la fin de cet ouvrage fort rare qui traite de l'insurrection des flotteurs de Clamecy dans la Nièvre et de la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851. Il est attribué à Louis Auguste Marlière, sous-préfet de Clamecy au moment des faits, qui achève son travail sur une flatterie à l'adresse de Napoléon III : " C'est ainsi que la Providence a mis aux mains de Napoléon l'épée qui devait trancher nos discordes civiles ! qu'elle a élevé son génie à la hauteur de l'époque, lui donnant pour horizon le monde entier, et le faisant arbitre souverain de la destinée des nations ! " L'ouvrage est un témoignage émanant de l'esprit des bourgeois conservateurs de cette commune de 6000 âmes, qui avait accueilli avec enthousiasme la proclamation de la République en 1848 ; parmi ces républicains se trouvaient de nombreux " gens de rivière ", Clamecy étant un important centre de flottage des bois descendus des forêts du Morvan.
ENVOI ou ex-dono (signature difficilement lisible) à M. Villiers, daté du 11 novembre 1852.
Rarissime ouvrage d'histoire régionale (un exemplaire à la Biblioteca Reale de Turin et un à Bibliothèque Municipale de Nevers). Simone Waquet, " Clamecy et la résistance au coup d'État ", Bulletin de l'Association 1851, n° 8, février-mars 2000.
On joint :
L.A.S. adressée à M. Pellault père à Clamecy, datée du 18 février 1852. In-8 [132 × 208 mm], 4 pages manuscrites à l'encre brune, cachets postaux et trace d'un cachet de cire rouge. La signature est difficilement lisible, mais le témoignage contenu dans ce courrier laisse aisément penser qu'elle est de Legeay, banquier à Clamecy et maire de la ville au moment de la révolte. Il s'agit en effet du récit des évènements vus, depuis la mairie, le 5 décembre 1851 : " Les hommes réunis à la mairie l'ont été sur ma convocation et organisés par moi : le S. préfet a envoyé quelques fusils puisqu'il n'y en avait pas à la mairie. Mais j'ai délivré des cartouches... " La lettre est probablement écrite à Henri Pellault, auteur de plusieurs notices historiques sur la ville de Clamecy, dont sa famille est originaire (La Commune de Clamecy, Ve Cassier, 1868 ; Réclamations des flotteurs de Clamecy, Clamecy, A. Leblond, 1851).
" La démocratie pure est le despotisme de la canaille " (Voltaire) ; " Un peuple gâté par une liberté excessive est le plus insupportable des tyrans " (Fénelon) ; " La démocratie pure ne convient qu'à des Dieux " (Rousseau). Ces citations significatives et commodes - deux sont tirées de l'article " Démocratie " du Dictionnaire universel de la langue française de Boiste - sont placées en exergue et à la fin de cet ouvrage fort rare qui traite de l'insurrection des flotteurs de Clamecy dans la Nièvre et de la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851. Il est attribué à Louis Auguste Marlière, sous-préfet de Clamecy au moment des faits, qui achève son travail sur une flatterie à l'adresse de Napoléon III : " C'est ainsi que la Providence a mis aux mains de Napoléon l'épée qui devait trancher nos discordes civiles ! qu'elle a élevé son génie à la hauteur de l'époque, lui donnant pour horizon le monde entier, et le faisant arbitre souverain de la destinée des nations ! " L'ouvrage est un témoignage émanant de l'esprit des bourgeois conservateurs de cette commune de 6000 âmes, qui avait accueilli avec enthousiasme la proclamation de la République en 1848 ; parmi ces républicains se trouvaient de nombreux " gens de rivière ", Clamecy étant un important centre de flottage des bois descendus des forêts du Morvan.
ENVOI ou ex-dono (signature difficilement lisible) à M. Villiers, daté du 11 novembre 1852.
Rarissime ouvrage d'histoire régionale (un exemplaire à la Biblioteca Reale de Turin et un à Bibliothèque Municipale de Nevers). Simone Waquet, " Clamecy et la résistance au coup d'État ", Bulletin de l'Association 1851, n° 8, février-mars 2000.
On joint :
L.A.S. adressée à M. Pellault père à Clamecy, datée du 18 février 1852. In-8 [132 × 208 mm], 4 pages manuscrites à l'encre brune, cachets postaux et trace d'un cachet de cire rouge. La signature est difficilement lisible, mais le témoignage contenu dans ce courrier laisse aisément penser qu'elle est de Legeay, banquier à Clamecy et maire de la ville au moment de la révolte. Il s'agit en effet du récit des évènements vus, depuis la mairie, le 5 décembre 1851 : " Les hommes réunis à la mairie l'ont été sur ma convocation et organisés par moi : le S. préfet a envoyé quelques fusils puisqu'il n'y en avait pas à la mairie. Mais j'ai délivré des cartouches... " La lettre est probablement écrite à Henri Pellault, auteur de plusieurs notices historiques sur la ville de Clamecy, dont sa famille est originaire (La Commune de Clamecy, Ve Cassier, 1868 ; Réclamations des flotteurs de Clamecy, Clamecy, A. Leblond, 1851).
