Lot n° 12

[ESCLAVAGE]. (Jacques BRISSOT de Warwille). 1754-1793. Conventionnel, chef de file des Girondins, rédacteur du Patriote français, président de la Société des Amis des Noirs. Journal des débats et des décrets. N°64. Du Samedi 3 décembre 1791,...

Estimation : 180
Description
neuf heures du matin.
Paris, Chez Baudouin, imprimeur de l’Assemblée Naionale, s.d. 19 pp. in-8, en feuille.


Contenant l’intervention de Brissot sur l’esclavage à l’Assemblée nationale, (pages 12 puis page 14 et suivantes sur l’allocution de Brissot) ; Brissot de Warville, président de la Société des Amis des Noirs défendait alors l’abolition de la Traite ; (…) On est passé l’ordre du jour. M. Brissot avait demandé la parole. M. le Président a dit, qu’avant d’ouvrir la discussion sur l’affaire des colonies, il était important que l’Assemblée eût connaissance d’une adresse des députés de l’Assemblée générale du Nord de Saint-Domingue (…) relativement aux hommes de couleur (…).
Après une discussion sur les colonies de Saint-Domingue et les conséquences d’anciennes mesures sur le maintien de l’ordre à la demande des colons, Brissot eut la parole ; il accuse Blanchelande de prendre la défense des colons et de chercher à livrer les colonies à une puissance étrangère. Brissot demande le rappel de Blanchelande, la suspension de l’Assemblée coloniale et l’envoi de commissaires chargés de rechercher les causes des troubles, de porter la lumière sur le gouffre affreux qui avait englouti l’argent de la métropole & des colonies, employé à corrompre, à acheter les bras des hommes qui ont bouleversé les colonies & les ont mises à deux doigts de leur perte (…).
Répondant aux inculpations faites à la Société des Amis des Noirs, il a dit que faire la guerre aux principes de cette Société, c’était attaquer la Raison, la Philosophie & la Déclaration des droits (…).
Il a présenté ensuite l’objet des demandes des Hommes de couleur (…). Après de longues discussions sur cet objet et de nombreux autres détails, Brissot propose de décréter d’accusation tous ceux qui veulent déclarer l’indépendance des colonies, pour qu’ils soient traduits devant la Haute-Cour Nationale, (…) et que l’Assemblée nationale vote les remerciements aux Hommes de couleur qui ont empêché la ruine entière de la colonie, aux Etats-Unis, au Gouvernement de Pensylvanie (…), qu’elle charge son Comité des Colonies de présenter un more d’envoi de secours à Saint-Domingue. On a vivement applaudi (…).
Suivent les discussions de Vaublanc, Guadet et Vergniaud, sur les questions coloniales en particulier sur la proposition d’un concordat passé entre les Colons blans et les hommes de couleurs (…). Etc.
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