Lot n° 41

Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Général (1793), vainqueur de Fleurus, Maréchal d’Empire (1804). 3 L.S. au général de division Schérer. Au Q.G. de Nivelles, 23 messidor an 2e (11 juillet 1794). 2 pp. in-folio, en-tête à son nom avec...

Estimation : 380
Description
vignette sur bois, manque au bord droit avec légère perte de texte, tache claire d’encre au coin inf. ; Au Q.G. de Jemappe, 25 messidor an 2e (13 juillet 1794). & 1 pp. in-folio, en-tête de Jourdan « commandant en chef de l’armée de la Moselle » biffé pour « Sambre et Meuse », petite vignette républicaine ronde ; Au Q.G. de Warent, 2 thermidor an 2e (20 juillet 1794). 1 pp. bi-feuillet infolio,
en-tête du Général avec grande vignette ronde, adresse au verso avec cachet de cire rouge, déchirure dûe à l’ouverture de la missive.


Correspondance militaire, quelques jours avant la chute de Robespierre, relative au siège des places de Landrecies et Le Quesnoy : Jourdan rappelle les intentions de la Convention, peu de temps avant la chute de Robespierre ; Tu as connaissance (…)
du décret de la Convention nationale concernant les places de la République qui sont encore occupées par les Esclaves des Tyrans (…).
Il lui demande de tirer des coups de sommations par de bonnes batteries pour obtenir la soumission de la place de Landrecies et du Quesnoy ; Si la garnison refuse à obéir à ce décret, tu l’exécuteras dans son entier. Tu me rendras compte journellement de tes opérations (…).
Je te préviens que le général Pichegru est convenu avec moi que j’étais chargé de reprendre ces deux places ; il se chargera de celles de Condé, Valenciennes (…).
Tu occuperas la campagne le plus possible afin d’empêcher que ces garnisons puissent se ravitailler (…).
Jourdan estime qu’il dispose de suffisamment d’homme pour prendre ces deux places.
Suivent les dispositions de Jourdan sur l’organisation de la division Schérer ; Tu ne dois plus compter, mon cher camarade, sur les quatre bataillons que t’a annoncé mon chef d’État-Major parce que j’en ai autrement disposé (…).
Il lui propose de prendre les bataillons situés à Bavay et de garder le 3e de Dragons s’il pense bientôt investir Le Quesnoy ; il donne l’ordre de faire partir une compagnie d’artillerie légère ; Elle est très nécessaire à l’Armée. Tu dois être à ton aise dans les opérations dont tu es chargé parce que tu n’as rien à craindre de l’armée ennemie. Tu dois donc sentir qu’il est essentiel de nous renforcer le plus qu’il est possible, parce que si l’ennemi venait à (nous) repousser, nous perdrions l’espoir de faire promptement les sièges des villes qu’il nous occupe (…).

Ordre du Général Jourdan pour investir Le Quesnoy : Puisque le commandant du Quesnoy n’a pas voulu obéir au décret de la Convention Nationale, il faut (…) qu’il subisse le sort que ce décret ordonne : cela servira d’exemple à Valenciennes et à Condé ; fais en conséquence tout ton possible pour accélérer le moment de la prise de cette place ; augmente ton artillerie, enfin réduit en poudre et la place et la garnison (…).
Jourdan recevra « avec plaisir journellement » de ses nouvelles.
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