Lot n° 61

[LOUVET de Couvray]. 2 correspondances au citoyen Louvet, représentant du Peuple et libraire, rédacteur de la Sentinelle. Bourganeuf, 26 messidor an 4 (12 juillet 1796), & Marseille, s.d. 2 l.a.s. de 3 pp. ¼ et 2 pp. ¼ in-4, adresse.

Estimation : 250
Description
Correspondance révolutionnaire adressée à Louvet, conventionnel et écrivain, rédacteur de la Sentinelle relatant plusieurs événements en province ; signée par le patriote « Maritaud jeune » :
Accorde-moi, Louvet, une demi-colonne de ton journal pour une anecdote dont je te garantis l’authenticité (…).
Il lui raconte la plaisante aventure d’un chevalier d’industrie, déguisée en moine,
cherchant à exploiter les âmes pieuses ; La nouvelle de son arrivée qui se répandit avec la rapidité de l’éclair, attira auprès de lui les ex-nones, les cagots et toutte cette foule d’imbéciles qui croyent que les clefs du ciel sont dans la poche des prêtres (…).
Je ne me permets aucune réflections sur cette farce. Je dirai seulement que le prétendu réfractaire était un mauvais tailleur de *** que le vin et les femmes avaient ruiné et qui était obligé de fuir son pays natal pour éviter les recherches de ses créanciers. Il avait passé les premières années de sa vie dans une maison de moines où il avait puisé des leçons documents de lubricité et de dérèglement (…). etc.

▬JOINT
•Une lettre du citoyen Fabre, de Marseille, à propos du cadet Rivarol dont la vie ne fut qu’usurpation et aventures ; (…)
Ce Rivarol qui intrigua pour se faire recevoir gendarme et garde du Roi, deux corps de la liste desquels il a été rayé sans s’y être montré mais qui servirent de prétexte auprès du benêt de Loménie, ministre, pour obtenir un brevet de capitaine de militaire (…).
Ce Rivarol qui, au commencement de la révolution, émigra, voulut diriger l’état extérieur et se fit chasser, revint à Paris en 1792 (…)
Quelques temps après, il fut incarcéré à Picpus et là il disait : « (…). Le Comte d’Avarai, mon ami, capitaine des Gardes du Régent (du Roi de Vérone) et son favori, m’a assuré que le prince qui a entendu parler de mes talens, avait le dessein de me faire un jour son premier ministre parce que j’ai écrit quelques numéros d’un journal intitulé la Pie (…). »
Il poursuit à propos du cadet Rivarol, ses liens supposés avec Pitt et Cobourg, sur Dumouriez, ses intrigues auprès des aristocrates de l’extérieur, etc.
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