Lot n° 72

[EMIGRATION]. Famille TAVERNE de Mont d’Hiver. Correspondance au citoyen Salembier, notaire rue de l’Arc à Lille. Paris et Douay (Douai), vendémiaire-brumaire an 6 (octobrenovembre 1797). 3 l.a.s. d’Edmond Tavernes (5 pp.1/2 in-4, adresse au...

Estimation : 220
Description
verso, cachet de cire rouge) ; 5 l.a.s. et 2 P.A. de « Bernard »
(12 pp. in-4 dont adresse au verso).


Intéressant échange épistolaire concernant une importante famille lilloise, les « Taverne », qui avait été comprise sur la liste des émigrés, et cherchant à s’en faire rayer au plus vite, probablement pour éviter la mise en vente des biens de la famille, d’office séquestrés comme biens émigrés. Il concerne principalement Pierre-François-Albert Taverne de Burgault, emprisonné dès 1793 ; ce personnage avait racheté en 1781, le domaine de Montreul à Chereng, à Charles de Rohan-Soubise. Il est indiqué dans un des comptes-rendus, que le citoyen Taverne n’est pas celui qui a servi pour la milice (…). Voilà comment il a été porté sur la liste des Emigrés (…).
Le Cn Taverne, habitant la campagne pendant sept mois de l’année, n’était pas rentré à Lille lors du bombardement. Il fut mis sur une note, absent avec quelques autres personnes de la section.
Cette note fut remise à la municipalité qui l’a comprise dans la liste qu’elle a fournie au district des présumés émigrés. Taverne ignorant cette circonstance ne fit aucune démarche, mais en may 1793, il en fut informé par hazard par un administrateur. Alors il produisit les certificats de sa résidence (…).
Il semble que ce soit Edmond Taverne de Mont-d’Hiver (propriétaire du château de Vicq, futur maire d’Hersin-Coupigny sous l’Empire), qui fit avec son notaire, Salembier, les démarches auprès des différentes autorités, pressant l’affaire auprès du directoire du département du Nord, pour qu’elle soit transmise au nouveau Ministère de la Police ; des délais seraient bien nuisibles, nos amis pourraient se refroidir, il ne faut pas perdre de tems (…).
Les arrêtés ne suffisent pas, il faut toutes les pièces à l’appui et cela expédiés officiellement (…).

▬Joint
•une correspondance entre le notaire de famille et le citoyen « Bernard » à Douai, faisant part de ses démarches pour rassembler les documents administratifs pour le Bureau des Emigrés ; mention des citoyens Lorain, d’Hardiviller, Bertemont, etc.
Partager