Lot n° 36

[HEURES IMPRIMÉES BONHOMME-KERVER, 1533]. Hore deipare virginis Marie secundum usum Romanum / plerisque Biblie figuris… novisque effigiebus adornate. Paris, Yolande Bonhomme, 1533 (10 janvier).

Estimation : 6 000 / 8 000 €
Adjudication : 10000 €
Description
In-8 (171 x 103 mm), [124] ff. (A-P8 R4), calendrier de 1531 à 1550, imprimé en rouge et noir en caractères romains, toutes les pages imprimées dans des bordures gravées, marque de Kerver au titre, homme anatomique (avec repeint de pudeur), 47 grandes figures et beaucoup de petites, maroquin brun, grand décor sur les plats, dos lisse orné de feuillages, tranches dorées (Reliure de la fin du XVIe siècle).

SEUL EXEMPLAIRE CONNU DE CETTE ÉDITION, non localisé, cité et mal décrit par Bohatta d’après Dauze (avec une indication erronée de calendrier de 1519 à 1538).
Il est revêtu d’une RAVISSANTE RELIURE PARISIENNE de la fin du
XVIe siècle ou du début du XVIIe, avec un dos lisse à décor de feuillages, très bien conservée.

Thielman Ier Kerver, libraire et imprimeur originaire de Coblence, fut actif à Paris de 1497 à 1522. Il avait épousé, entre 1508 et 1510, Yolande Bonhomme, petite fille de Pasquier Bonhomme et descendante des premiers libraires-jurés de l’Université, de l’« une des plus anciennes familles de libraires parisiens ».
Après sa mort, sa veuve continua à imprimer des livres avec la marque de son mari légèrement modifiée et le nom de ce demier. Kerver fut le seul grand libraire-imprimeur, avec Gillet Hardouyn, à introduire le caractère romain dans ses Heures et à imprimer en deux couleurs.
Il menait « un très grand negoce & estoit l’un des seuls qui imprimait des usagers rouges & noirs » (La Caille).
Kerver, et sa veuve à sa suite, accordaient une importance toute particulière à l’illustration.
Notre édition est très abondamment illustrée, et le titre, très « vendeur », insiste sur ce point (plerisque Biblie figuris... novisque effigiebus adornate).

Le volume ne porte pas d’indication de provenance antérieure à la mention : Ex-dono Jassaud canonici Aquensis, 1852 au contreplat. Il a figuré ensuite dans une vente anonyme de 1894 (Catalogue d’une belle collection d’estampes… livres... les mardi 6 et mercredi 7 mars 1894, Lugt 52314, Juhel 880, lot 467 : « 1 volume in-8, veau avec dentelle sur les plats »), puis dans la collection Barbet (ex-libris au titre et mention Barbet 327a au contreplat) avant de passer dans la collection de Maurice Burrus (son ex-libris et numéro 320).

Très petit trou de vers en pied du dos.
Dauze, 1894, col. 436 – Bohatta, 1163 – Renouard, IV, 712 (non localisé) – USTC, 185316 (non localisé).
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