Lot n° 149

BOVE (Emmanuel). - Mes amis. Paris, Émile-Paul frères, 1927.

Estimation : 2000 / 3000
Adjudication : 2000 €
Description
Grand in-8 (278 x 184 mm), maroquin noir, courts listels horizontaux mosaïqués en maroquin vert et blanc sur les côtés des plats, bandes de papier jaspé de doré et d'argenté au milieu, dos lisse traversé par les listels de maroquin vert, tête dorée, non rogné, couverture et dos, boîte de toile moderne (Paul Bonet).

► Première édition illustrée, ornée de quatorze eaux-fortes originales d'André DIGNIMONT, dont douze hors texte, un en-tête et un cul-de-lampe.

Tirage à 225 exemplaires, celui-ci un des 200 sur hollande (n°54).
Mes amis est le premier roman publié par Emmanuel Bove, âgé de vingt-six ans à sa parution, en 1924.

► Élégante reliure de Paul BONET exécutée entre 1927 et 1930 pour le bibliophile argentin Carlos R. SCHERRER, qui avait donné, entre 1926 et 1939, tous ses livres à relier à Paul Bonet.
Elle est décrite dans le catalogue de cette collection, établi par le libraire Marcel Sautier (Paris, 1963, lot 13, ill. pl. V), mais n'est pas citée dans les Carnets du relieur.

« D'origine belge, Paul Bonet (1889-1971), épris de lecture, rêvant de peinture et plus largement de création, est d'abord électricien puis modéliste en chapellerie, il est bibliophile et c'est le souci de recouvrir ses livres qui l'amène à la reliure. Il est déçu par les pratiques ordinaires autant qu'envoûté par son strict contemporain, Pierre Legrain, sans lequel il n'aurait probablement pas franchi le pas. relieur sous influence avant de se libérer et de créer un style bien à lui. C'est à compter de 1930 qu'il devient lui-même, c'est-à-dire un homme en proie à l'invention constante. Il ne cesse de mettre au point des effets nouveaux.
Tantôt il recourt à des matières peu usitées, comme le métal, ou à des techniques singulières comme la découpe, la sculpture ou la photographie. Il scrute aussi les ressources de la tradition et les tourne en d'autres révélations, ainsi qu'il le fait avec le filet des reliures irradiantes. [...]
Son œuvre marque profondément la reliure dans son histoire comme dans sa pratique » (Yves Peyré).

Talvart & Place, II, 199, n°1 B. Devauchelle, III, 176-196 – Fléty, 27 – Peyré, 199.
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