Lot n° 11

ISMAËL DE LA SERNA (1897-1968) - Composition à la viole, 1935.Huile sur toile, signée en bas droite, contresignée au dos et datée. 60 x 73 cm.

Estimation : 8 000 / 12 000
Adjudication : Invendu
Description
Composition with a Viola, 1935.

Oil on canvas, signed in the lower right, signed again on the back and dated signed on the back and dated.
60 x 73 cm (23,6 x 28,7 inches)

▬ BIBLIOGRAPHIE :
• Ismaël de LA SERNA, texte de Cesareo Rodriguez Aguilera, Éditions Cercle d'Art, Paris, 1977, reproduit p249 sous le n° 586

PROVENANCE :
• Vente de la succession de La Serna, Maîtres Morel et Morel, novembre 2002
Bercé par l'enseignement traditionnel de la composition, de la forme et de la couleur à l'Académie des Beaux-Arts de Grenade, Ismaël de la Serna découvre l'impressionnisme français en 1917 et décide de s'émanciper des codes.
Soucieux de prendre ses distances avec une sphère artistique espagnole encore réticente aux innovations picturales, de la Serna emménage à Paris en 1921, où son compatriotePicasso est, depuis une décennie déjà, une figure reconnue du mouvement cubiste.

Malgré une première EXPOSITION réussie à Gallery Flechtheim à Berlin, le peintre voit la grande majorité de ses œuvres restées en Allemagne détruites avec la montée du régime nazi.

Heureusement, c'est l'Europe entière qui lui réserve un accueil chaleureux et de la Serna expose, en 1928, à la Galerie Zak à Paris ainsi qu'à la Galerie Le Centaure à Bruxelles.

Si nombre de ses œuvres sont imprégnées de l'influence de Picasso et de Braque, de la Serna s'illustre par un cubisme qui lui est propre ; impressionné à la vue des toiles du peintre grenadin, le maître catalan s'exclame
«Voici enfin un peintre, un vrai !»
tandis que Christian Zervos écrit que son incroyable talent lui permet de dépeindre l'abstraction du réel. Jouant de l'équilibre entre exubérance et sobriété, l'artiste emprunte aussi à Cézanne ou le Greco pour réconcilier les extrêmes du figuratif et de l'abstrait.

En 1932, il revient finalement à son pays natal où il expose sur l'ensemble du territoire. La fin de la Seconde Guerre Mondiale lui offre de rendre publique une partie secrète de son travail, honorant la Résistance et dénonçant les atrocités du combat.

Au cours des années 1940 et 1950, de la Serna continue d'exposer en France, en Allemagne, en Espagne et au Mexique, tout en perfectionnant l'unité de son style, couplant un profond désir d'expression et à un véritable soin donné à la forme.
En 1963, il participe à l'EXPOSITION du Tate Gallery de Londres consacrée aux peintres français et expose à l'Hammer Galllery de New York.

En 1974, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris organise une rétrospective de son œuvre, laquelle témoigne de l'infinie diversité des sujets de la Serna. L'œuvre que nous présentons, constitue une réinterprétation très personnelle d'un thème typiquement cubiste et illustre, quant à elle, la grande technicité de son trait.
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