Lot n° 51

PARIS). 1634-1664. PARIS. Quartier Richelieu. Censives dues au fief de La Grange Batelière. 4 pièces sur papier : - 11 Novembre 1634. Vente-échange de 1137,5 toises de terrain de Louis LE BARBIER et DESPORTES d’une part, et le Sr DUFOS d’autre...

Estimation : 100 / 150
Description
part, « aboutissant aux rues Vivien et de Richelieu par 25 toises de face à prendre après 74 toises à compter de l’alignement de la rue Neuve des Petits Champs ». in-folio de 6 pages et demi, in-folio.
- 14 Mai 1635. Echange entre Louis LE BARBIER et Pierre DESPORTES d’une part et Pierre DUFOS d’autre part de « 90 toises de terrain aboutissant aux rues Vivienne et de Richelieu par 2 toises de face à prendre après 99 toises à compter de l’alignement de la rue Neuve des Petits Champs ». in-folio de 6 pages un quart.
- 9 aout 1662. Contrat entre Elisabeth DAUBRAY, Pierre PIDOU et Marie de Nogent (?) veuve de Antoine de GE… pour un terrain au coin de la rue nouvelle Saint-Augustin et de Gaillon, se prolongeant à la Butte St-Roch. In-folio de 26 pages et 2 pages blanches.
- 14 février 1663. Contrat passé avec Mr et Mme FROTTE, et aux héritiers de M. DESPORTES (dont Elisabeth Daubray) sur le nouveau mesurage des plans (rue Gaillon) des terrains acquis par Desportes au nom de Monsieur GAGNY. In-folio de 12 pages et 4 pages blanches.
La proximité du Louvre avait entrainé dès le XVe siècle la construction d’hôtels aristocratiques entre la Seine, Saint-Germain-l’Auxerrois et l’enceinte de Charles V. Cette tendance se renforce sous Henri IV en particulier entre le Louvre et les Tuileries avec la construction de la Grande Galerie.
L’urbanisation du quartier résulte d’un évènement fortuit : l’acquisition par Richelieu en 1624 de l’hôtel d’Angennes pour en faire sa résidence et l’autorisation du roi de démolir l’enceinte de Charles V de façon à agrandir le terrain pour y construire un palais agrémenté d’un grand jardin.
En contrepartie, on reprend la construction de l’enceinte bastionnée, dite des « fossés jaunes », tracée sous Charles IX et dont seuls les terrassements avaient été réalisés, englobant dans la ville les faubourgs Saint-Honoré, Montmartre et de la Villeneuve.
Louis le Barbier, entrepreneur et spéculateur actif également au Pré aux Clercs, s’engage à raser l’enceinte de Charles V et à achever la nouvelle ; en compensation, il obtient le droit de lotir les terrains compris entre les deux enceintes.
De 1630 à 1650 des voies nouvelles sont tracées selon un réseau orthogonal pour desservir ce secteur : rues de Richelieu, des Petits-Champs, Notre-Dame-des-Victoires, Vivienne, Gaillon, Saint-Augustin et Sainte-Anne qui butera un temps sur la butte Saint-Roch, butte de décharge couverte de masures et de moulins. Plus à l’est de nouvelles rues remplacent le rempart et son fossé : rues du Mail, de Cléry et des Fossés-Montmartre (d’Aboukir).
L'entrepreneur Pierre Pidou réalise en 1632, pour le financier Barbier, un pont en bois à péage sur l’emplacement du Pont Royal, qui sera appelé pont Sainte-Anne (en référence à Anne d'Autriche) ou pont Rouge (en raison de sa couleur). Il s’occupa de la construction et réfection des égouts de Paris.
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