Lot n° 199

[MANUSCRIT]. LESCLABART. SPECULUM HUMANAE SALVATIONIS. S.l.n.d. (vers 1780). Petit in-folio, maroquin rouge, triple filet avec motif foliacé aux angles, dos lisse orné aux petits fers avec grenades, points, étoiles, cercles.., roulette...

Estimation : 10 000 - 15 000 €
Description
intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).

Brunet, V. 476.

► Magnifique copie manuscrite réalisée par Lesclabart d’un incunable rarissime.

Écriture gothique, encre brune pour le texte et bistre pour les illustrations.

Le Speculum humanae salvationis est une sorte de poème ascétique, en vers rimés, d’une latinité barbare, sur des sujets bibliques (Brunet).

Plusieurs manuscrits nous sont parvenus qui portent la date de 1324, qui est peut-être la date de composition du poème.

Les versions imprimées qui furent publiées au XVe siècle ne reproduisent que 29 chapitres sur les 45 des versions manuscrites et 116 figures sur les 192 d’origine.

Il existe quatre éditions de ce texte au XVe siècle, deux en latin et deux en hollandais et cette copie a dû être réalisée sur l’une des deux latines qui semble être aussi l’édition princeps.

Ce manuscrit se compose d’un titre et de 5 feuillets de préface rédigés à longues lignes, au recto seul.

Les 58 autres feuillets qui renferment les 29 chapitres du poème sont également rédigés au recto seul mais ont été collés les uns aux autres formant ainsi des feuillets recto-verso de papier plus fort. Ils se composent chacun, dans la partie supérieure, de la reproduction de deux bois gravés placés dans des portiques architecturaux, séparés par des colonnes.

Dans la partie inférieure est retranscrit le texte du poème rédigé sur deux colonnes.

Brunet indique que Lesclabart, calligraphe très-habile à imiter les anciennes impressions et les gravures sur bois, a exécuté à Paris, vers 1780, plusieurs copies à la plume. Il cite ensuite une copie en maroquin rouge payée 8 liv. 8 sh. à la vente Paris et une autre 300 fr. à la vente Lair.

Ces deux copies ont été faites sur papier.

Une troisième copie, faite sur vélin celle-ci, est référencée dans la vente de l’abbé Rives. Enfin une note manuscrite sur la garde du volume indique qu’une autre copie aurait été vendue à la vente Debure en 1853.

Il est probable que l’exemplaire que nous présentons soit l’une des trois copies précitées faites sur papier.

♦ Très bel exemplaire, véritable témoignage de la tradition bibliophilique française.
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