Lot n° 172

CLEMENCEAU, Georges. Paroles de Gouvernement républicain. Manuscrit autographe. Paris, 16 avril 1914.

Estimation : 800 - 1 200 €
Adjudication : 3 755 €
Description
POUR LA JUSTICE FISCALE. MANUSCRIT COMPLET D’UN ARTICLE PUBLIÉ EN AVRIL 1914.

“Pour exalter nos grands sauveurs, il n’est rien de tel que de ridiculiser M. Doumergue, de lui prêter d’absurdes propos et de répandre le mensonge sur ce qui se passe autour de lui”... après des propos favorables au maintien de la loi de trois ans, Clemenceau aborde la question de l’impôt :
“Notre bourgeoisie n’a pas retrouvé le généreux élan de la noblesse, en la nuit du 4 août. Les avantages fiscaux qui résultent pour elle de notre vieux système d’impots, elle entend les maintenir, quelques écrasantes que soient les charges qui pèseront sur les classes les moins fortunées (...) la justice fiscale vraie et la sécularisation de l’État, de tout l’État, tels sont les deux articles fondamentaux d’un programme sincèrement républicain”...,
4 pp. in-folio (268 x 210mm), deux fragments d’épreuves de l’article collés sur le feuillet 3, un sur le feuillet 4, papier à en-tête du Sénat.

─ PROVENANCE :
• Librairie Charavay (Michel Castaing).

▬ [avec :]
• l.a.s. de G. Clemenceau :
“mon cher Président, pardonnez-moi de ne pas vous avoir répondu plus tôt”...,
Clemenceau prend la défense d’un de ses collaborateurs auquel on veut soustraire un poste promis, Carlsbad, 1er septembre 1908,
4 pp. in-8 (201 x 160mm).

Ce manuscrit d’un article publié en première page de L’Homme libre, journal de Clémenceau, le jeudi 16 avril 1914, est du plus haut intérêt.
Il le montre en républicain intransigeant et en homme de gauche défenseur de la justice fiscale et des réformes sociales.
On notera que Georges Clemenceau réutilise du papier à en-tête d’une assemblée nationale, comme plus tard François Mitterrand.
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