DE GAULLE, Charles. L.A.S. à Francisque Gay. Colombey-les-Deux-Églises, 1er janvier 1956.
Estimation :
5 000 - 8 000 €
Adjudication :
Invendu
Description
♦ EXTRAORDINAIRE LETTRE DE CHARLES DE GAULLE, SANS DOUTE LE PLUS BEL AUTOGRAPHE POSSÉDÉ PAR FRANÇOIS MITTERRAND.
ELLE EST ADRESSÉE À FRANCISQUE GAY, FONDATEUR DU MRP ET GRAND RÉSISTANT, ANCIEN MINISTRE DU GÉNÉRAL EN 1946.
DE GAULLE MÉDITE SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE EN 1956, SUR LES AMBITIONS TRAHIES DE LA RÉSISTANCE, SUR LE DÉCLIN ENTRAÎNÉ PAR LES EXCÈS DU PARLEMENTARISME.
TOUT 1958 EST LÀ ET, AVEC LUI, LE SYSTÈME CONSTITUTIONNEL DANS LEQUEL FRANÇOIS MITTERRAND FINIRA PAR SE COULER.
“Mon cher Président,
avant toute chose je vous adresse mes vœux (...) Ceux que je forme pour la France sont, je le sais, identiques à vos propres souhaits. Je n’ai pas, vous vous en doutez, donné d’interview à Priouret, non plus qu’à personne (...) JE CROIS ET VOUS AUSSI QUE MON DÉPART DES AFFAIRES IL Y A 10 ANS ÉTAIT INÉVITABLE. ENTRE CE QUE JE POUVAIS ÊTRE ET REPRÉSENTER ET CE QUE REPRÉSENTE LE SYSTÈME PARLEMENTAIRE FRANÇAIS, IL Y AVAIT SANS NUL DOUTE, INCOMPATIBILITÉ. La Résistance, que nous avions réussie, s’était faite complètement en dehors de ce système. Dès qu’il reparaissait, on allait de nouveau au déclin : quel rôle pouvais-je y jouer ? Au fond, tout le monde l’a bien senti en Janvier 46 (je parle des initiés). Les uns comme les autres - comme vous - en furent peinés. Les autres - presque tous - en furent satisfaits. Mais les sentiments de ceux-ci et de ceux-là comptaient peu devant une évidence que l’on peut qualifier d’historique. Quant à l’avenir, Dieu seul sait où il est. Mais personne ne peut plus croire qu’il soit dans le régime actuel, même tant soit peu “réformé”..., encre bleue, 4 pp. in-8 (212 x 135mm), enveloppe avec suscription.
Francisque Gay (1885-1963) était aussi un proche de Marc Sangnier, le fondateur du Sillon, mouvement catholique réformateur auquel François Mitterrand ne fut pas insensible dans sa jeunesse.
ELLE EST ADRESSÉE À FRANCISQUE GAY, FONDATEUR DU MRP ET GRAND RÉSISTANT, ANCIEN MINISTRE DU GÉNÉRAL EN 1946.
DE GAULLE MÉDITE SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE EN 1956, SUR LES AMBITIONS TRAHIES DE LA RÉSISTANCE, SUR LE DÉCLIN ENTRAÎNÉ PAR LES EXCÈS DU PARLEMENTARISME.
TOUT 1958 EST LÀ ET, AVEC LUI, LE SYSTÈME CONSTITUTIONNEL DANS LEQUEL FRANÇOIS MITTERRAND FINIRA PAR SE COULER.
“Mon cher Président,
avant toute chose je vous adresse mes vœux (...) Ceux que je forme pour la France sont, je le sais, identiques à vos propres souhaits. Je n’ai pas, vous vous en doutez, donné d’interview à Priouret, non plus qu’à personne (...) JE CROIS ET VOUS AUSSI QUE MON DÉPART DES AFFAIRES IL Y A 10 ANS ÉTAIT INÉVITABLE. ENTRE CE QUE JE POUVAIS ÊTRE ET REPRÉSENTER ET CE QUE REPRÉSENTE LE SYSTÈME PARLEMENTAIRE FRANÇAIS, IL Y AVAIT SANS NUL DOUTE, INCOMPATIBILITÉ. La Résistance, que nous avions réussie, s’était faite complètement en dehors de ce système. Dès qu’il reparaissait, on allait de nouveau au déclin : quel rôle pouvais-je y jouer ? Au fond, tout le monde l’a bien senti en Janvier 46 (je parle des initiés). Les uns comme les autres - comme vous - en furent peinés. Les autres - presque tous - en furent satisfaits. Mais les sentiments de ceux-ci et de ceux-là comptaient peu devant une évidence que l’on peut qualifier d’historique. Quant à l’avenir, Dieu seul sait où il est. Mais personne ne peut plus croire qu’il soit dans le régime actuel, même tant soit peu “réformé”..., encre bleue, 4 pp. in-8 (212 x 135mm), enveloppe avec suscription.
Francisque Gay (1885-1963) était aussi un proche de Marc Sangnier, le fondateur du Sillon, mouvement catholique réformateur auquel François Mitterrand ne fut pas insensible dans sa jeunesse.
