Lot n° 55

Maurice Béjart. Manuscrit autographe, 1er juillet 1966-28 décembre 1971 ; album petit in-4 de papier vélin, 16 pages (plus de nombreux ff blancs), reliure veau glacé caramel, encadrement orné et doré sur le plat sup., filet doré...

Estimation : 2000 / 3000
Adjudication : Invendu
Description
d’encadrement au plat inf., dos orné.. Précieux recueil de pensées et réflexions diverses, avec des notes sur sa vie sentimentale, culminant en un hommage à Patrocle. L’écriture est sans rature ; la plupart des pages portent en haut ou en bas quelques mots écrits à l’envers. Nous n’en donnons ici que quelques brèves citations. . 1er juillet 1966. « Dans six mois, quarante ans. Vieillir qu’importe mais le sentiment que le temps se rétrécit, que les jours sont comptés… et encore tant de choses à faire, tant et tant de choses… à faire, et à voir, et à connaitre, et à aimer ! – Regard en arrière. Rien. De fait… Rien. Paresse. Lâcheté. Faiblesse. (Progresser c’est refuser.) Savoir refuser »… 21 juillet 1966. « Je crois en lui… le bonhomme là-haut… et en Boulez. – Fin de vacances »… Dimanche [25 septembre 1966]. « Fin de la première semaine de répétitions. (Ce Romeo prend de l’importance dans ce livre !) C’est toujours la nuit… et pire que jamais… mais je n’admets pas l’échec. La lutte. Décidément Berlioz est un pompier, et moi aussi !! »… Décembre [1966]. « Romeo de Bruxelles s’achève. Période pleine de problèmes »… [Février ? 1967]. Allusions à Patrick [le danseur Patrick Belda, du Ballet du XXe siècle, décédé accidentellement avant la création de la Messe pour le temps présent]… 1er novembre 1967. « Patrick. Dans mon vase un chrysanthème pour toi qui semble venu du Japon exprès. Journée importante que le zen me préserve, me recrée. Présence de Patrick. – Phoenix »… « Longtemps après (fin mars 71) ». Poème Tibi G. (15 vers) : « Un cygne… je pense à ton cœur qui bat pour moi »… Schéma des rapports entre quelques grandes références et ballets de sa vie : Wagner, IXe symphonie, Baudelaire, Nietzsche, Novalis, Bouddha, etc. 28 décembre 1971. « Patrocle. Je retrouve la joie d’Achille. Et dans l’attente de cette rencontre future et inéluctable je chante la beauté de cet instant. Je n’ai jusqu’ici aimé que des rêves… mais quelque part l’ami m’attend. […] Frère de sang, de nuit, de pluie je t’ai chanté sans te connaître et maintenant je brûle comme une lampe votive certaine de sa joie ! »…
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