Lot n° 312

312.PAUL VERLAINE (1844-1896). L.A.S. à Catulle Mendès. 2 pp. in-8 sur papier jaune de l’administration générale de l’assistance publique. Paris, « hôpital Broussais », 13 septembre 1892.Belle lettre écrite après la lecture des poésies...

Estimation : 1000 - 1500
Description
de Catulle Mendès. « J’ai reçu avant-hier les trois volumes de vos poésies complètes et je sors de les relire. Je connaissais la plupart de ces beaux vers, quelques-uns depuis presque mon enfance, car je vous suis depuis la Revue Fantaisiste, mais quel plaisir sans pair que de faire connaissance à nouveau avec eux Quant à ceux très rares, que je ne savais pas encore et qui datent des époques où j’étais absent de France et de toute littérature, je les ai dévorés et redévorés à belles et bonnes dents : aussi, ce régal J’aime Philoméla de jeunesse, si je puis ainsi parler, aussi les Sérénades, aussi les Soirs moroses. J’admire en toute ferveur néo-parnassienne la Pagode, qui fut jadis l’œuf d’un gros volume à finir, Mendès, à finir le Livre des Dieux, si ma mémoire est bonne. Hespérus est un mystérieux et si lumineux chef-d’œuvre et le Soleil de minuit votre note peut-être la plus forte avec les Contes épiques.Vous avouerai-je maintenant que j’adore votre troisième volume, surtout les heureusement si nombreux poèmes d’amour et de joie ? Cette prédilection me vient-elle de ce que, moi aussi, j’éprouve, plus qu’au milieu d’une carrière si aventureuse et parfois douloureuse, comme un regain d’adolescence dans cet été comme de la Saint-Martin où j’entre quelque peu fourbu, mais si plein de bonne volonté […]. Paroles frivoles pour l’auteur de Sagesse, peut-être […] ».
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