Lot n° 58

ROUAULT (Georges). 2 L. A. S. (dont en partie incomplète) au docteur et à Madame Girardin. 1918 ; 6 p. in-8. Sur son installation en province pendant la guerre : « […] Bien heureux d’avoir quelques nouvelles de votre mari ! Si vous saviez...

Estimation : 150 - 200
Adjudication : Invendu
Description
l’état actuel ou nous nous trouvons ! Nous étions si bien dans notre coin campagnard ! Ici c’est la ville ! et la petite ville de province. Je m’ennuie outrageusement et impossible de s’attacher à ce grand imbécile d’immeuble saccagé par l’intendance ! Nous sommes campés… mais nous avons enfin le gaz c’est plus qu’un triomphe ! une victoire […]. » Il fait part des comptes et des petits arrangements de sa femme avec Mme Girardin, ainsi que de l’éducation de ses filles qu’il compte laisser en pension en province ; il poursuit à propos de la Grande Guerre : « À mon avis et sans vouloir vous décourager (vous semblez être au-dessus de cela d’ailleurs) je pense qu’il faut (dans la mesure où l’on peut dire quelque chose) compter un an ou deux à moins d’événements imprévus. Au début de la guerre un américain m’avait parlé de 4 ans de guerre pour le moins, à ce moment-là on se moquait de moi […].» Il demande à Girardin de bien conserver leur compte et s’entend sur les envois à faire ; « […] Pour Vollard il vaudrait peut être mieux faire deux paquets avec 1er pâtes et choses lourdes mais plus fragiles en mettant en gros caractère fragile. Enfin je m’explique mal choses à ne pas chambarder. Mais si vous portez cela chez lui il suffira que ce soit enveloppé solidement (achetez de la corde) mais il n’y a pas besoin de faire des paquets épatants comme pour colis postaux […]. Nous allons peut-être laisser les enfants ici jusqu’à la fin de la guerre ma femme ira à Versailles ou elle a une institution […]. »
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