Lot n° 109

Gioacchino ROSSINI (1792-1868). L.S. (dictée à sa femme), et 2 L.A.S. de sa femme Olympe (née Pélissier, 1799-1878), Bologne et Florence 1842-1848, à l’éditeur musical Étienne Masset, à Paris ; la lettre de Rossini est de la main de sa...

Estimation : 1 500 - 2 000
Adjudication : 1 664 €
Description
femme ; 7 pages in-4, adresses.. Sur son Stabat Mater. Bologne 15 février 1842. Son ami M. Liverani lui dira que « tous les amateurs artistes etc. se mettent en quatre pour executer pendant la semaine Sainte mon Stabat »… Ils demandent à « tirer les parties d’orchestre » d’après la partition qui se trouve près de Rossini, si Masset y consent ; Rossini s’engage à ce « qu’aucune copie sera faite des dites parties », la copie étant faite chez lui, et à « distribuer et retirer à chaque répétition moi-même pour empecher aucune fraude. Mr Riccordi de Milan m’a écrit deux lettres dans lesquelles il me fait connaître son désespoir de n’avoir pas encore reçu la grande partition, il réclame de moi au moins les parties d’Orchestre pour faire exécuter le Stabat à Milan »…. Bologne 22 novembre 1846. Olympe Rossini remercie Masset et Troupenas de leur cadeau… « Rossini a trouvé la parure superbe et comme ce sont les petites choses qui prouvent l’admiration il a dit en la regardant pauvre moi c’est une parure qui me coûtera cher il faudra à Mme Rossini un bracelet digne de la parure »… Florence 30 septembre 1848. Ils s’établissent à Florence : « comme nous avions l’honneur d’être un point de mire pour les assassins Rossini a sacrifié ses intérêts pécuniers à notre vie, il est mieux d’avoir sa fortune détruite que de se dire est-ce aujourd’hui mon dernier jour. Voici où nous en sommes dans les Etats du St Père, si celui-là ne brûle pas c’est que l’Enfer n’est que pour les honnêtes gens »… Ils vont vivre de privations ; une anarchie semblable est incroyable… La perte de leur ami Denniée la chagrine, mais « Rossini est bien de santé ce qui arrête le murmure sur mes lèvres, lui bien portant je crains d’offenser Dieu […] que Dieu me conserve mon Rossini les sacrifices les privations ne sont plus rien. Rossini vous avoit prié de lui savoir dire si l’on paye les pensions au trésor ? […] Nous sommes en provisoire à Florence mais Bologna ne verra plus Rossini, c’est un secret que Rossini me permet de vous confier, car si ce bon peuple bolognais pouvait le prévoir il brûleroit tout ce qui est à nous »…
Mme Borges.
Partager