Lot n° 107

CHÉNIER (Marie-Joseph). — Poésies lyriques. — Paris, De l'Imprimerie de Didot l'aîné, L'An V de la République [1797]. — In-18, 2 ff. et 118 pp. : maroquin bleu nuit à long grain, encadrement d'un double filet doré joint aux angles, dos...

Estimation : 1 000 - 1 500 €
Adjudication : 1 379 €
Description
orné, encadrement de double filet dans les caissons, roulette sur les nerfs, triple filet intérieur, tête dorée, non rogné (Bauzonnet).
Première édition.

Tirage à 250 exemplaires sur papier vélin ; celui-ci est justifié à la plume de la main de l'auteur :
nº quinzième, sur deux cents [sic] cinquante. M. J. Chénier.

EDITION ORIGINALE DU CHANT DU DÉPART.

Œuvre de circonstance composée en 1794 et mise en musique par Méhul, Le Chant du départ fut souvent comparée à La Marseillaise. On dit qu'elle fut commandée à l'occasion de la commémoration du cinquième anniversaire de la prise de la Bastille, ou encore qu'elle fut écrite par Chénier dans le but de faire libérer son frère de prison : ce qui est sûr, c'est que ce chant fut créé lors de la fête destinée à célébrer la prise d'Ostende, le 4 juillet 1794 au Jardin national (Jardin des Tuileries).
(Voir Jean-François Dominé, « Le Chant du départ » in Annales historiques de la Révolution française, 2002, nº 329, pp. 89-100.)

Marie-Joseph Chénier (1764-1811), auteur dramatique, député à la Convention, fut élu à l'Académie française en 1803. Sa carrière littéraire n'a pas connu la même postérité que celle de son frère aîné, André, guillotiné sous la Terreur, et dont on lui reprocha à tort l'exécution.

TRÈS BEL EXEMPLAIRE, RELIÉ VERS 1830 PAR BAUZONNET.

Cité par Carteret (I, p. 171),

─Il provient de la bibliothèque de
• Raymond Claude-Lafontaine (cat I, 1923, nº 24), avec ex-libris.
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