Lot n° 152

LOUIS XIV (1638 1715), roi de France

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
L.S. (secrétaire de la main) à M. Daiguebère, «gouverneur de la ville de Charleville et du fort du Mont Olimpe», contresignée par Bouthillier. Paris, 16 mai 1643. 3 pp. in-folio. Sceau sous papier aux armes de France.
Large mouillure touchant le haut du document.
Importante lettre sur son avènement au trône de France (18 mai 1643). «Ayant plu à Dieu de retirer à soy le feu Roy mon Seigneur et Père, je vous escris ceste lettre pour vous donner advis de ceste perte que la France a fait avec moy. Il y eu besoin que sa vie toute pleine d'actions de Piété et de gloire eust esté asses longue pour me laisser parvenir à un age plus propre pour luy succéder. Mais sa divine bonté en a autrement disposé et a voulu luy donner un repos perpétuel après tant de travaux et de fatigues dans lesquels il a passé son Règne pour mettre cet Estat au plus haut point qu'il ait esté depuis l'establissement de la Monarchie [...]. J'espère de la mesme bonté Divine qu'elle achèvera cet oeuvre et que nous recueillerons tous le fruit de tant de peines, de victoires et autres grandes et Royalles actions qui signaleront à jamais la mémoire du feu Roy mon seigneur et Père. C'est ce que mes sujets avec tout le monde doivent attendre dans la suitte de la bonne administration des affaires de ce
Royaume sous la régence de la Reyne Madame ma mère que Dieu bénira sous doute puisque sa principale confiance est en luy et que chascun sçait que ses bonnes et saintes intentions sont accompagnées de toutes les qualités qui sont nécessaires [...]. Je me promets que tous mes bons sujets qui se sont signalés par une infinité de preuves de leur fidélité de leur affection et de tous avis debvoirs envers ce feu Roy Mon Seigneur et Père, se surmonteront pour les augmenter envers moy par la considération de l'âge auquel je suis que je prie Dieu de tout mon coeur de prendre en sa protection particulière et de me faire cependant la grâce que je puisse croistre en piété et en vertu afin que je sois bientost capable d'employer la puissance de sa bonté me mets entre les mains à son honneur et à sa gloire et à rendre bien heureux les Peuples qu'il m'a soumis. C'est toute mon intention dont je vous asseure et veux que vous asseuries ceux de vostre gouvernement lorsque vous leur donneres part de la présente [...]»
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