Lot n° 181

[CHINE (EXPÉDITION DE)]. VASSOIGNE, Élie de (1811-1891), général. L.A.S. à un ami. Shanghaï, 14 juin 1860. 4 pp. in-8 d'une écriture serrée. En-tête gaufré à ses armes.

Estimation : 400 - 600 EUR
Description
[CHINE (EXPÉDITION DE)]. VASSOIGNE, Élie de (1811-1891), général. L.A.S. à un ami. Shanghaï, 14 juin 1860. 4 pp. in-8 d'une écriture serrée. En-tête gaufré à ses armes.
Longue et très intéressante lettre à un ami resté en France, écrite durant l'expédition de Chine, donnant des nouvelles des opérations : arrivée des frégates à Woosung, débarquement à Tché-Fou à l'entrée du Petchili, débarquement des Anglais à Coray, etc. " Depuis le départ de ces troupes, une grande inquiétude s'est produite dans la population chinoise, elle était causée par une attaque possible de la ville chinoise de Shanghaï par les rebelles qui se sont rendus maîtres et ont pillé le chef lieu de la province, Sou-Chao, ville située à 30 lieues de Shanghaï []. La présence de ces troupes n'a point rassuré les Chinois qui, pris d'une terreur panique, ont tous émigrés avec leurs meubles, leurs marchandises et leur famille. L'infanterie de Marine occupe trois points 1° la ville chinoise, 2° le quartier chinois, 3° la concession française. Depuis M. le Lt colonel Favre a été envoyé avec 200 h. dont 140 de l'infanterie de marine, à un endroit appelé Tsi-Pao, situé à 4 lieues, dans le haut de la rivière mais, à leur approche, le mandarin ayant déclaré ne plus pouvoir maintenir l'ordre si les soldats entraient dans la ville, M. Favre et sa troupe ont dû revenir sur leurs pas et s'arrêter à Si-Ka-Oué, établissement des Jésuites, où ils resteront jusqu'à nouvel ordre [] ". Il s'inquiète des ordres du général en chef " car, par suite, j'aurai 400 hommes de moins pour le combat, c'est énorme ", évoque l'achat de 1400 chevaux au Japon et en Chine mais " qui sont tellement petits qu'il a fallu modifier tous les traits, harnais et bats ". Il raconte enfin le naufrage des navires l'Isère et La Reine des clippers. " Ce navire avait à bord 430 hommes, artilleurs et fusiliers, le matériel et les médicaments pour un hôpital de 500 hommes, les médicaments pour les chevaux et 1200 tommes de matériel pour l'artillerie et l'intendance, ainsi que les effets de rechange habillement & linge et chaussures de l'artillerie et des régiments de ligne. On dit que le feu a pris à bord et que le capitaine a été obligé de se jeter à la côte [] ".
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