Lot n° 208

FARCY, Jean-Georges (1800-1830), philosophe et poète romantique, tué sur les barricades en 1830 lors de l'assaut du Palais des Tuileries ; il devint alors l'objet d'un culte, symbole de la liberté ; il voyagea en Italie, Angleterre puis au Brésil. 3 L.A.S. au peintre Alexandre Colin (1798-1875). " A bord du brick George & Mary ", Brest et s.l., 1827-1829. 7 pp. in-8 et in-4.

Estimation : 600 - 800 EUR
Description
FARCY, Jean-Georges (1800-1830), philosophe et poète romantique, tué sur les barricades en 1830 lors de l'assaut du Palais des Tuileries ; il devint alors l'objet d'un culte, symbole de la liberté ; il voyagea en Italie, Angleterre puis au Brésil. 3 L.A.S. au peintre Alexandre Colin (1798-1875). " A bord du brick George & Mary ", Brest et s.l., 1827-1829. 7 pp. in-8 et in-4.
Très rares lettres à son ami le peintre Alexandre Colin, qui fit deux portraits de lui, l'un est au Musée Carnavalet. Déc. 1827. Nouvelles de son voyage en Sicile dont il donne un jugement sévère. " Il y a en fait de costumes nullité complette chez les hommes, pauvreté extrême chez les femmes, et en général peu de beauté. Il eut mieux valu pour vous voir les paysans des Abruzzes qui abondent maintenant à Naples avec leurs cornemuses de peau de bouc. Ils sont tous fort pittoresques [] ". Juin 1828. Avant de partir pour le Brésil " je ne sais où et revenir je ne sais quand ", il dresse un bilan amer de son séjour à Londres. " Chez ce peuple vain et dédaigneux il faut se présenter avec des avantages au moins égaux à ceux qu'ils possèdent. Je n'ai jamais mieux senti le besoin d'être riche. C'est ici la condition indispensable pour vivre, du moins autant qu'on vit à Londres. Autrement on ne fait que végéter, ou plutôt sécher sur pied. J'ai admiré Londres, je l'ai trouvée la plus belle ville et la plus puissante de l'univers. Mais ce n'a été pour moi qu'une magnifique prison [] ". Avril 1829. A son retour du Brésil, dont il ne dit presque rien si ce n'est que ce fut un " voyage sans plaisir et sans avantage quelconque " et qu'il dût précipiter son départ de Rio, il lui demande un service.
Joint un manuscrit d'hommage à Farcy (par Colin ?), " Un an déjà s'est écoulé depuis que ton sang a rongé la terre [] " (2 pp. in-4) et une L.A.S. de J.-M. Dargaud à Colin, sur Farcy " mon ancien ami " (au dos 3 esquisses au crayon).
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