M. Pietri, demeurant à Monticello, agissant au nom de son épouse Me Marie Antoinette Leoni et d'autres héritiers de feu le Lieutenant-général Philippe Antoine Pascal Paoli leur grand-oncle.
« Pascal Paoli après avoir illustré la Corse par sa gloire militaire laissa des traces non moins admirables de son génie en cherchant à favoriser ce pays des bienfaits de l'instruction publique. Ce grand homme prit et consigna dans les actes de ses dernières volontés les mesures qu'il crut les plus propres aux fondations qu'il avait méditées....mais ses exécutions testamentaires n'ont pas encore eu lieu, c'est pourquoi les comparants se réunissent... »
À Londres le 3 avril 1804, testament olographe de
Pascal Paoli, qui institue ses légataires sus-désignés.
Il nomme pour ses exécutions testamentaires Charles
Pierponts lord vicomte de Newart, le révérend docteur Burnaby de Grienwal... 23 novembre 1804, codicille pour servir d'explication au premier testament.
Décès le 4 févier 107 à Londres.
Ce second testament stipule entre autres: 50 livres sterling par an pour le traitement d'un professeur habile qui, établi dans la commune de
Morosaglia, enseigne à bien lire et écrire...
Ayant toujours désiré que le gouvernement établit une école à Corte...je lègue deux cents livres sterling par an pour le traitement de quatre professeurs dont le premier enseigne la théologie naturelle et les principes de l'évidence naturelle de la religion chrétienne, le second les principes de la morale et le droit des gens, le troisième les principes d la philosophie naturelle et le quatrième les éléments de mathématiques. Si cette école ne peut être mise en place, il lègue 250 livres sterling par an pour l'entretien de cinq élèves dans les meilleures universités du continent, dont deux dans le département du Golo, deux du Liamone et un dans le Rostino, à vote secret pour ce dernier.
Après avoir assuré ce paiement, les exécuteurs remettront à ses héritiers l'argent qui sera trouvé auprès de lui ou dans les mains de ses banquiers [ Drumonds de Charwing Croze ?]... Dans l'attente ils ont placé en leur nom à la banque de Londres au trois pour cent consolidés un capital suffisant pour produire annuellement 250 livres sterling.. Les ville et commune de Corte et Morosaglia ont reçu leur dotation.
Depuis, différents frais et taxes ont été prélevés, dont le Income tax.
Naît une contestation entre les héritiers et les communes au sujet des intérêts de cette somme. L'affaire a été portée devant la Haute cour de Chamery à Londres, mais jusqu'à ce jour, pas de jugement rendu. Les héritiers et les communes ont décidé de s'entendre pour éviter un long et dispendieux procès. Un document en 8 articles, donné ici, est établi et les communes percevront une partie des intérêts.
Fait le 16 juillet 1822.
Sont joints différentes autres pièces et comptes rendus de procès relatifs à cette affaire, ainsi qu'une série d'actes et documents divers qui se rattachent à ces familles (deux classeurs), intéressants pour une approche généalogique.