Lot n° 74

NERVAL, Gérard de (1808-1855) — Lettre autographe signée adressée à Auguste CAVÉ — Paris, 18 novembre [1841]. — 1 page in-8 à l'encre sur papier (rousseurs, traces de pliures).

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : 1 690 €
Description
Lettre autographe signée de Gérard de Nerval à Auguste Cavé, alors directeur de la section des Beaux-Arts au ministère de l'Intérieur. Il le remercie de son soutien : «On m'a appris tout ce que je vous dois de reconnaissance et quel empressement vous avez mis toujours à bien disposer M. le Ministre en ma faveur».
Une grave crise nerveuse, en février 1841, a forcé Nerval à se faire soigner chez le docteur Blanche et rester dans sa clinique de mars à novembre de cette année. Il se retrouve donc désargenté :
«[...] Quoique entièrement rendu à la santé, je sens que je ne puis encore travailler qu'avec ménagement, et s'il était possible que l'on m'aidât d'une légère somme mensuelle, jusqu'à la fin de février par exemple, je serais plus sûr de pouvoir reprendre peu à peu ma position littéraire, sans risquer de nouveaux accidens [...]».
La crise fut d'une telle violence qu'il ne s'en remettra, partiellement et ponctuellement, qu'à l'été 1842.

Signed autograph letter addressed to Auguste CAVÉ Paris, November 18 [1841]. 1 page in-8 in ink on paper (freckles, traces of folds). Signed autograph letter from Gérard de Nerval to Auguste Cavé, then Director of the Fine Arts Section at the Ministry of the Interior. He thanks him for his support: "I have been taught all that I owe you in gratitude and what eagerness you have always put Mr. Minister in my favour". A serious nervous breakdown in February 1841 forced Nerval to seek treatment from Doctor Blanche and to remain in his clinic from March to November of that year. He therefore found himself without money: "[...] Although I am fully recovered, I feel that I can still work only sparingly, and if it were possible to receive a small monthly sum of help, until the end of February for example, I would be more sure that I could gradually resume my literary position, without risking further accidents [...]". The crisis was so violent that he did not recover, partially and punctually, until the summer of 1842.
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