Lot n° 79
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RIMBAUD Arthur (1854-1891) — Bonne pensée du matin, poème autographe — Été 1872, 1 page in-8 à l'encre dans une calligraphie soignée, cinq quatrains. (Feuillet consolidé, léger manque de papier et restaurations sans atteinte du texte....

Estimation : 80000 - 120000
Adjudication : 145 600 €
Description
Légère pliure horizontale et verticale.
Note autographe au crayon d'une autre main) Manuscrit autographe d'un poème d'Arthur Rimbaud ayant appartenu à Paul Verlaine.

L'un des rares poèmes de Rimbaud imprimé dans Une Saison en Enfer (1873).
Il existe trois versions de ce poème : celle-ci; celle publiée dans Une Saison en Enfer qui présente quelques variantes; et celle ayant appartenu à Louis Forain puis à Pierre Berès (cf. Paris, 20 juin2006, n°108).

On peut noter quelques différences entre cette version et celle que posséda Louis Forain : v. 5 «Or» à la place de «Mais»;
v. 9 «leurs déserts» au pluriel ;
vers 13 «O» pour «Ah».
Par ses poèmes de 1872, Rimbaud transforme le vers académique : par la suppression des majuscules et de la ponctuation, ainsi que par le dérèglement des rimes et de la métrie. Il ouvre la voie au vers libre.

Ce poème a appartenu à Verlaine, il a été écrit pour lui par Rimbaud. Il provient d'un ensemble de textes de Rimbaud en sa possession (dossier Verlaine). Rimbaud est à Paris de septembre 1871 à février 1872.
Paul Verlaine, pour préserver sa famille, le contraint de retourner dans les Ardennes. Rimbaud dans cet exil un peu forcé adresse à Verlaine quelques poèmes dont celui-ci :

«A quatre heures du matin, l'été
Le sommeil d'amour dure encore
Sous les bosquets l'aube s'évapore
L'odeur du soir fêté [...]
Ô reine des bergers
Porte aux travailleurs l'eau de vie
Pour que leurs forces soient en paix
En attendant le bain dans la mer à midi»

Mythique poème d'Arthur Rimbaud et magnifique provenance

RÉFÉRENCES :
Steve Murphy, Arthur Rimbaud, Œuvres Complètes IV Fac-similés, p. 369 ;
ibidem, Œuvres Complètes I Poésies, p.724.

PROVENANCE :
• Paul Verlaine ;
• Charles de Sivry ;
• Gustave Kahn ;
• Charles Grolleau ;
• Léon Vanier ;
• Albert Messein ;
• Pierre Bergé.

Bonne pensée du matin, autograph poem Summer 1872, 1 page in-8 in ink in a neat calligraphy, five quatrains (Consolidated sheet, slight lack of paper and restorations without reaching the textSlight horizontal and vertical foldingAutograph note in pencil from another hand) Autograph manuscript of a poem by Arthur Rimbaud that once belonged to Paul Verlaine. One of the rare poems of Rimbaud printed in Une Saison en Enfer (1873). There are three versions of this poem: this one; the one published in Une Saison en Enfer which presents some variants; and the one that belonged to Louis Forain and then to Pierre Berès (cf. Paris, June 20, 2006, n°108). One can note some differences between this version and the one Louis Forain owned: v. 5 "Or" instead of "Mais"; v. 9 "leurs déserts" in the plural; verse 13 "O" for "Ah". With his poems of 1872, Rimbaud transforms the academic verse: by the suppression of capital letters and punctuation, as well as by the deregulation of rhymes and metrics. He opens the way to free verse. This poem belonged to Verlaine, it was written for him by Rimbaud. It comes from a set of Rimbaud's texts in his possession (Verlaine file). Rimbaud is in Paris from September 1871 to February 1872. Paul Verlaine, to preserve his family, forced him to go back to the Ardennes. Rimbaud in this exile a little forced sends to Verlaine some poems, among which this one: "At four o'clock in the morning, summer The sleep of love still lasts Under the groves the dawn evaporates The smell of the celebrated evening [......] O queen of the shepherds Bring to the workers the water of life So that their forces may be at peace Waiting for the bath in the sea at noon" Mythical poem by Arthur Rimbaud and magnificent provenance REFERENCES Steve Murphy, Arthur Rimbaud, Complete Works IV Facsimiles, p. 369; ibidem, Complete Works I Poems, p.724. PROVENANCE Paul Verlaine; Charles de Sivry; Gustave Kahn; Charles Grolleau; Léon Vanier; Albert Messein; Pierre Bergé.
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