Lot n° 121

PÉLADAN (Joséphin).

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : 3 875 €
Description
Correspondance de 21 lettres et cartes au critique d'art Gabriel Mourey. 1887-1888. 1887. « ... Dès que j'aurai un exemplaire de l'Initiation, je vous l'apporterai. N'est-ce pas vous qui avez la clé des grands mystères ; si oui, faites-la moi remettre... ».
— 12 septembre 1887. « ... Je ne puis filer que À Cœur perdu, mis en train, impression & eau-forte. Merci de la liste des noms : je n'oublierai pas les Rops !... ».
— 8 octobre 1887. « ... J'espère que vous voudrez bien compléter mon initiation musicale. Je vous apporterai l'estampe de Curieuse. Quant à l'Ève, elle est mon frontispice d'À Cœur perdu. Rops est parti pour New York sans que j'ai pu obtenir des épreuves de remarque pour vous... »
— 31 décembre 1887. « ... Vivante année aux Flammes mortes [titre d'un ouvrage de Gabriel Mourey qui parut à la date de 1888] & un peu de joie à vous qui avez tant pâti, en l'année qui meurt... Si vous regrettez mon commerce, si insatisfaisant que le rendent la plupart du temps mes complications d'existence, je vous souhaiterais, ici, en ce trou de Nîmes, où je m'esseule, comme un Pacôme... L'écrivain écrivant n'a pas d'histoire, il n'est pas plus heureux que peuplé... »
— 15 janvier 1888. « ... J'ai encore votre Poë, là [Gabriel Mourey allait publier en 1889 une traduction des poésies de Poe, préfacée par Joséphin Péladan]... J'ai eu de folles peines à faire passer les yeux de la princesse, en ce numéro du 15 de la Revue de Paris [son texte Hymne à Istar]... »
— 3 février 1888. Sur la traduction de Poe par Baudelaire, et sur Félicien Rops : « Quant à Cœur perdu, Rops sous l'influence de Pradelle, Barroil & Uzanne [le critique d'art Jacques Pradelle, le collectionneur et bibliophile Ferdinand Barroil, et l'écrivain bibliophile Octave Uzanne], s'amuse à me lanterner ! Depuis quinze jours, on attend sa planche, où il n'a qu'à faire ou ne pas faire une retouche d'une heure ou deux... »
— 11 avril 1888. « Comme préfacier, j'attends les épreuves du Poe pour l'icône d'Aurevillien... Je vous promets au moins une dédicace du maître... »
— 18 avril 1888. « J'ai dit... qu'on vous envoie le nouveau d'Aurevilly... »
— 19 mai 1888. « ... À l'instant, vos Flammes mortes allument ma sympathique curiosité. Je vais les lire ces soirs, entre la fin du labeur & le sommeil, comme on respire des fleurs avant de rendormir... Pour Knopff, comme Dalou [le peintre Fernand Khnopff et l'éditeur Camille Dalou] ne le payerait qu'à trois mois, si vous voulez faire la dépense de 300, je me charge de le décider... »
— 25 mai 1888. « Certainement... menez Mirbeau... aux Platanes : la princesse vous en sera reconnaissante [propriété de Clémence Couve, que Péladan surnommait « la princesse »]... »
— 9 juin 1888. « Arsène Houssaye m'emmène après demain en son château de Parisis, par Bruyères, Aisne... Je ne me mettrai à l'introduction de Poe qu'à mon retour à Paris, le 25 pour le lancement d'Istar. Rops m'a donné des impressions américaines qui y serviront : je suis re-bien avec lui... »
— Sur ses œuvres À Cœur perdu et Istar, sur son travail de dramaturge (9 novembre 1888, « la très énorme invention de mon art dramatique »), sur l'incurie des journalistes à son égard (1888, avec coupure de presse collée). – Etc.
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