Lot n° 1268
Sélection Bibliorare

BRAHMS Johannes (1833-1897) — L.A.S. « J. Br. », [Wien 21 décembre 1894], à son éditeur Fritz SIMROCK à Berlin ; 4 pages in-8 ; en allemand.

Estimation : 3000 - 4000
Adjudication : 7 800 €
Description
Belle lettre sur Smetana et Dvořák, ses Deutsche Volkslieder, les droits que lui verse Simrock, et annonçant la création des Sonates pour clarinette et piano.

Il n’a pas exagéré avec SMETANA comme le montrent les corrections. Il n’exagère pas avec la répartition des pourcentages – mais il ne parlait pas d’argent dans sa lettre, mais de choses amicales, gentilles, courtoises et autres, comme le fait que Simrock lui accorde au moins 90% de trop... Il serait facile de prouver qu’il n’exagère pas trop, mais ce serait inutile…

Mais chaque fois que Brahms pense que Simrock pourrait être gentil, il entend un rire moqueur ! [Simrock a ajouté un commentaire en marge : Les personnes concernées sauront pourquoi ! Il n’y a pas de réponse aux accusations générales !]

Cela ne gâchera pas la joie des festivités, et Simrock pourra donc profi ter de la belle ville de Zurich… Kirchner lui écrit qu’il aimerait bien avoir les Volkslieder ; lui aussi était sur la liste.

Il a oublié de dire que les Philharmoniker ont joué l’Ouverture Carnaval [de DVORAK] avec un tel brio et un tel eff et que tout l’orchestre a dû se lever et remercier, ce quin’est pas le cas pour les nouveautés…

Il ajoute que les deux Sonates [Sonates pour clarinette et piano] seront vraisemblablement jouées à Leipzig le 26 janvier.

« Daß ich mit Smetana nicht übertrieb, hat Ihnen gestern die Korr[ekturen] gezeigt. Mit Ihrer Vertheilung der Procente übertreibe ich auch nicht – aber sehen Sie m[einen] Brief nach, ich rede nicht von Geld, sondern von Freundlich- Artig- Höfl ich- u. andern -Keiten, deren Sie mir jedenfalls 90% zu viel, Andern aber, wie ich meine zu wenig gönnen. Daß ich auch hier nicht übertreibe, wäre leicht an jedem Zinstermin neu zu beweisen. Aber es wäre unnütz; Sie stellen doch jede Geschichte auf den Kopf u. können zudem immer die Firma vorschieben. Aber es handelt sich nur darum, daß jedesmal ein Hohngelächter erschallt [Simrock :
“Die Betreff enden werden wissen ,warum’!! Auf allgemeine Anschuldigungen gibt es keine Antwort! FS”], wenn ich einmal meine, Sie könnten wohl auch liebenswürdig sein! Nun, das wird Ihnen die Festfreude nicht verderben, und so genießen Sie im schönen Zürich und grüßen auch bei Ihren Kindern und andern Leuten recht schön von mir. AUCH Kirchner schreibt mir, wie gern er m[eine] Volkslieder hätte – auch er stand doch auf m[eine] Wunschzettel?! Seine Adresse ist : beim Strohhaus 73. Ich vergaß immer zu erzählen, daß die Philharmoniker die Karneval-Ouv[ertüre] höchst brillant gespielt haben u. mit so großem Eff ekt daß das ganze Orchester sich erheben u. bedanken mußte, was beineuen Sachen nicht vorkommt. – Und nun gehen Sie zum Tannenbaum und denken freudlich Ihres J. Br.

NB. In Leipzig kommen die beiden Sona1154 ten vermuthlich den 26ten Jan[uar] dran. » Briefwechsel, XII, n° 867.
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