Lot n° 70 

MARGUERITE DE NAVARRE. L'Heptameron des nouvelles. Remis en son ordre, confus au paravant en sa …

Estimation : 4 000 - 5 000 EUR
Adjudication : 4 750 €
Description
MARGUERITE DE NAVARRE. L'Heptameron des nouvelles. Remis en son ordre, confus au paravant en sa premiere impression, par Claude Gruget. Paris, Benoît Prevost pour Vincent Sertenas, 1559. In-4, maroquin brun janséniste, dentelle intérieure, tranches dorées (Bernasconi). Seconde édition en partie originale, la première complète, la première divisée en journées et la première sous le titre d'Heptaméron.
Elle a été établie par Claude Gruget, qui l'a dédiée à Jeanne d'Albret, la fille de Marguerite de Navarre. C'est d'après son texte que les nombreuses éditions de l'ouvrage ont été faites jusqu'en 1861.
Le privilège royal a été conféré à Gilles Gilles le 27 décembre 1558. L'impression, menée à bien par Benoît Prevost le 7 avril 1559, a été partagée entre Sertenas, Caveiller et Robinot.
L'ouvrage est imprimé en romains, hormis le prologue et le paratexte qui sont en italiques, et décoré de bandeaux de grotesques et de jolies lettrines foliacées ou animées. La marque typographique de Vincent Sertenas orne le titre de cette émission.
« La reine, à l'exemple de Boccace, invente un récit-cadre et des devisants bien distincts, varie comme lui le ton de ses "contes" et enfin – c'est sa singularité – développe entre eux des débats en dialogues, essentiels à son propos de moraliste... En 1558, Boaistuau en donne une première édition, de soixante-sept nouvelles seulement, dans un désordre qui rompt le lien entre conte et débat et sous le titre incongru d'Histoires des amans fortunez. En 1559, Claude Gruget publie l'Heptaméron des nouvelles remis en son vray ordre, imposant à la fois un titre et un texte, soixante-douze nouvelles avec leurs débats. Le succès fut immédiat et durable » (En français dans le texte).
Bel exemplaire bien conservé en maroquin janséniste de Bernasconi.
Tchemerzine, IV, 377 – Le Petit, 61-63 – En français dans le texte, n°56 – Brunet, III, 1416 – Diesbach-Soultrait, XVIe, n°197.
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