Lot n° 105 

SALLENGRE (Albert-Henri). Histoire de Pierre de Montmaur, professeur royal en langue grecque dans …

Estimation : 400 - 500 EUR
Adjudication : 500 €
Description
SALLENGRE (Albert-Henri). Histoire de Pierre de Montmaur, professeur royal en langue grecque dans l'université de Paris. La Haye, Chr. van Lom, P. Gosse et R. Alberts, 1715. 2 volumes in-8, demi-maroquin rouge, dos lisse orné à la grotesque, non rogné (Reliure du XVIIIe siècle). Édition originale de ce célèbre recueil composé par des libertins érudits contre le plus célèbre parasite français de tous les temps.
Professeur de littérature grecque au Collège de France, homme d'esprit aux saillies mémorables, mais pique-assiette et goinfre éhonté, Pierre de Montmaur (1576-1648) eut une place assurée à la table du chancelier Séguier et à celle du président de Mesmes, ainsi que chez d'autres grands seigneurs de son temps, auxquels ils déclarait plaisamment : « Fournissez les viandes et le pain, je me charge du sel ». Maître du sarcasme et du calembour, ses quolibets finirent par irriter ses victimes, tels La Mothe Le Vayer, Ménage, Guez de Balzac, Sirmond, Dalibray, Sarrazin et d'autres.
Le recueil de Sallengre réunit l'ensemble des ripostes décochées à l'époque contre Montmaur. Le premier tome contient une importante préface en français, avec des commentaires sur la vie de Montmaur et sur les œuvres contenues dans ce volume, toutes en latin. Le second volume contient les pièces en français.
Certaines pièces, tels le testament d'un goulu ou la métamorphose de Gomor en marmite, contiennent des renseignements curieux sur la gastronomie.
Remarquable illustration dessinée et gravée en taille-douce par François van Bleyswick, comprenant un frontispice répété et 8 pittoresques figures hors texte. Le frontispice montre un âne broutant placidement des chardons, autour duquel huit médaillons reprennent le sujet de chacune des figures.
Exemplaire imprimé sur grand papier en jolies reliures décorées à la grotesque.
Rousseurs uniformes sans gravité, réparation aux pp. 137-140 du tome I. Légers frottements aux coupes et coins.
Oberlé, n°374 – Livres en bouche, n°184 – Cohen, 937.
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