Lot n° 165

Montholon (Charles-Tristan de). Récits de la captivité de l'empereur Napoléon à Sainte-Hélène. Paris, Paulin, 1847. 2 volumes in-8, cxii-476 + (4)-579-(1 blanche) pp., un tableau imprimé dépliant hors texte, demi-veau cerise, dos à nerfs...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 2 100 €
Description
ornés de filets et entrelacs dorés, pièces de titre et de tomaison brunes, tranches mouchetées (reliure de l'époque). édition originale. 2 plans lithographiés dépliants représentant la maison de Longwood. Le manuscrit du général de Montholon avait d'abord paru dans une traduction anglaise en 1846, sous le titre History of the captivity of Napoleon at Saint-Helena (Londres, Colburn), et avait immédiatement fait l'objet de traductions françaises non avouées, dans des versions en découpage différent avec variantes et accompagnées d'extraits en réédition des dictées de Sainte-Hélène, publiées chez des éditeurs souvent spécialistes des préfaçons et contrefaçons de textes français : Lebègue et Sacré à Bruxelles, Brockhaus et Avenarius à Leipzig, les héritiers Doorman à La Haye, Behr à Berlin. Une traduction allemande avait également paru en 1846, chez Teubner à Leipzig. La présente édition, débarrassée des extraits des dictées, comprend en outre une importante préface inédite d'une centaine de pages, datée du 29 juillet 1847. le Premier taBleau comPlet de la caPtivité de naPoléon ier à sainte-hélène, depuis son arrivée dans l'ile jusqu'à sa mort. Il fut publié après le Mémorial (qui s'interrompt en 1816), mais bien avant les journaux de Gourgaud et de Bertrand (Tulard, n° 1056). Bien qu'écrits plusieurs années après la période concernée, ces mémoires n'en demeurent pas moins une étape importante dans l'écriture de la légende napoléonienne et un trait d'union entre le Premier et le Second Empire : Montholon les publia après sa sortie du fort de Ham où il s'était lié avec le futur Napoléon III. envoi autograPhe signé « au généraL baron petiet. Souvenir de vieille et bonne amitié d'un vieux camarade... » héros d'austerlitz, le Baron d'emPire augustin louis Petiet (1784-1858) était le fils de ClaudeLouis Petiet qui fut ministre de la Guerre en 1796-1797, intendant général de la Grande Armée en 1805 et sénateur d'Empire en 1806. Augustin-Louis entra très jeune dans la carrière militaire, en 1800 dans l'armée d'Italie, atteignant le grade d'adjudant-commandant à la fin de l'Empire. Il fut deux fois aide de camp du maréchal Soult, en 1803 et 1808, et ses états de services dans la cavalerie sont remarquables en Autriche (1805, ou il s'illustra en chargeant à Austerlitz), en Prusse (1806), en Pologne (1807), en Espagne (1808-1811), en Allemagne (1813) et en France (1814, à l'état-major). Il participerait encore à la conquête d'Alger en 1830 et serait fait général à son retour en France. montholon, fidèle comPagnon d'exil de naPoléon: colonel d'Empire nommé général sous la première Restauration, Charles-Tristan de Montholon-Sémonville (1783-1853) avait été chambellan de l'empereur et ambassadeur en Russie, d'où Napoléon l'avait rappelé pour avoir épousé une femme ruinée de réputation à la Cour. Il revint en grâce et fut nommé aide-de-camp de l'empereur durant les Cent Jours. Se tenant prêt à accompagner Napoléon en exil - aux États-Unis, croyait-il - il partit avec lui à Sainte-Hélène, où il fut avec sa femme au centre des querelles mesquines entre Français. Néanmoins, après les départs de Las Cases et de Gourgaud, il devint l'interlocuteur privilégié de Napoléon, son secrétaire pour la rédaction de ses mémoires et de son testament, et défendit ensuite fidèlement sa mémoire. Il se lia alors à Louis-Napoléon Bonaparte, avec qui il fut détenu au fort de Ham, mais, affairiste, il tenta constamment de réaliser des opérations douteuses qui le ruinèrent. très Bel exemPlaire en reliure de l'éPoque.
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