Lot n° 28

MAURRAS (Charles) — Manuscrit autographe signé intitulé « Trahisons de clercs ». S.d. 7 pp. 1/2 in-4 sur 8 ff. de cahier d'écolier montés sur onglets, transcriptions dactylographiées interfoliées, le tout relié en un vol

Estimation : 200 - 300 €
Description
Réunion de quatre poèmes, avec quelques variantes par rapport à leurs versions imprimées. Envoi autographe signé de Charles Maurras à un « cher ami » (en marge de la première page). Ils sont placés ici sous le titre général de « Trahison de clercs ». C'est avec ce titre en chapeau que Maurras les avait publiés pour la première fois, dans le numéro du 15 octobre 1928 de La Revue universelle. Il le réutilisa en 1952 dans son recueil La Balance intérieure, pour un chapitre dans lequel il ne laissa que 3 des poèmes originaux et en ajouta d'autres. Ce titre général était alors une référence transparente à l'important essai que Julien Benda avait fait paraître en 1927, La Trahison des clercs, dans lequel il stigmatisait la compromission des intellectuels avec le temporel et visait particulièrement Maurras. – « Petite danse ». Poème non repris ensuite par Maurras. « ... Au pas lent de vos figures, / À leur tendre va-et-vient, / Tu l'étreint, elle te jure / Qu'il est tout, tu n'est plus rien... » – « Lacs ». Poème intégré en 1952 dans La Balance intérieure » sous le titre « Lacs d'amour ». « ... Pourquoi faut-il qu'il me soit arrivé / De disputer à la rouille d'automne / Ces lacs d'amour en la roche gravée ? » – « Cycnus ». Poème intégré en 1947 dans Au-devant de la nuit sous le titre « Vieille chanson », puis en 1952 dans La Balance intérieure sous le titre « Vieille chanson ou l'autre signe ». « ... Mais quel est ce chant qui sourd et qui monte / Plus haut qu'autrefois ? / Au secret d'un cœur où rien ne la dompte / Quelle est cette voix ?... » – « Invitation – fragment – ». Poème intégré en 1947 dans Au-devant de la nuit sous le titre « Invitation à la nage », puis en 1952 dans La Balance intérieure sous ce dernier titre également. Il comprend ici une strophe qui fut supprimée dans ces éditions : « Oh ! les travaux de l'idéale voûte, / Sur notre gauche élevés, crouleront, / Héros vaincus, à droite de la route / Où, plus heureux, nous persévèrerons... » Joint, une reproduction des pages de La Revue universelle où figurent les présents poèmes.
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