Lot n° 97

Franz LISZT. — L.A. (la fin manque), Lille 16 janvier 1846, [au Comte Gustave de Neipperg] ; 4 pages in-8. — Curieuse lettre sur son intérêt pour la phrénologie. [Il y est question du Dr Michel Arthur Castle, qui habitait Milan, auteur de...

Estimation : 800 - 1 000 €
Adjudication : 1 408 €
Description
quelque 2000 études phrénologiques de personnes vivantes, dont Liszt, et qui comptait, parmi ses disciples et admirateurs, le Comte Gustave de Neipperg.
Le chapitre XVI du Voyage pittoresque en Italie. Partie septentrionale (1855) de Paul de Musset évoque, parmi les souvenirs de Milan avant 1848, le comte de Neipperg, adepte de la phrénologie, et la visite qu’ils firent au Dr Castle, en citant longuement l’étude phrénologique que Castle avait consacrée à Liszt. Castel a publié en 1862 une Phrénologie spiritualiste.]

Il a gardé un « profond et cordial souvenir […] de nos journées à Milan ; […] je me plais à espérer que nous recommencerons et du mieux nos tabagies artistiques et philosophiques ; assaisonnées de thé poudre à canon », car il compte faire au compte « une visite de 8 jours entre mon séjour de Vienne et mon voyage en Hongrie »… Mais il veut lui parler de l’affaire du manuscrit Castle, reçu par l’intermédiaire du Comte Alfred Neipperg. « Je ne vous fais pas mes excuses d’avoir tant abusé de votre patience en vous occupant si longuement de mes plaies et bosses […] La publication à Paris de ce manuscrit nécessite absolument un certain remaniement grammatical et littéraire. La personne que j’ai chargé de ce soin s’en acquittera avec tout le talent et le tact désirables. Vous en jugerez vous-même car aussitôt le travail terminé je m’empresserai de vous communiquer le manuscrit et vous ferai connaitre le nom de notre correcteur. […] Jules Janin aura la complaisance de se charger de la question d’éditeur et d’impression. Pour ma part je maintiens ma souscription de 100 exemplaires et la doublerai volontiers au besoin ; mais je ne pourrais m’engager au-delà. Il sera donc nécessaire que Castle se charge du restant des frais qui ne seront pas excessifs. Quant à trouver un éditeur qui consente à débourser 2000 francs de sa poche comme honoraire d’auteur [….] »
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