Lot n° 107

MARCHANGY (Louis-Antoine-François de) Plaidoyer, prononcé le 29 août 1822, devant la Cour …

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
MARCHANGY (Louis-Antoine-François de) Plaidoyer, prononcé le 29 août 1822, devant la Cour d'assises de la Seine, dans la conspiration de La Rochelle.
Paris, Anthoine Boucher et chez les Marchands de nouveautés, 1822.
In-8, 241 pp. : maroquin vert foncé à long grain, grand encadrement sur les plats constitué d'une large bordure et de quatre écoinçons courbes mosaïqués de veau blond, la première ornée d'une roulette dorée et la seconde de fers dorés, dos orné de fers et palettes dorés, les nerfs et coiffes soulignés d'une petite bande mosaïquée de veau blond et fauve, large encadrement intérieur orné de filets, fers et motifs dorés, doublure et gardes de moire café, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale.
L'affaire des “Quatre sergents de La Rochelle”.
Plaidoirie prononcée par l'avocat général Louis-Antoine-François de Marchangy (1782-1826), procureur royal de la Seine, contre quatre prévenus, tous sergents au 45ème régiment d'infanterie basé à La Rochelle, accusés de tentative de soulèvement. Carbonari liés à l'organisation secrète de la Charbonnerie française, ils furent condamnés et guillotinés en place de Grève le 21 septembre 1822. Le procès fut un des événements marquants de la vie politique de la Restauration, dépassant le cadre d'une conspiration locale.
Exemplaire de choix, dans une brillante reliure en maroquin mosaïqué de Purgold et Héring, exécutée pour un ancien émigré et relieur, le comte de Caumont.
Non seulement il est inhabituel de rencontrer un livre de ce type relié de manière aussi luxueuse, mais cette reliure est singulière. En effet, une étiquette rose collée sur la doublure, datée du 23 janvier 1823, indique que le volume a appartenu au comte de Caumont et a été relié sur ses instructions par deux des grands praticiens de la reliure romantique.
Lieutenant du roi pour le château et la ville de Dieppe, le comte de Caumont (1743-1839) avait émigré en Angleterre en 1791 où il exerça, dans le quartier de Soho à Londres, le métier de relieur. Son atelier acquit une réputation certaine à l'époque, notamment dans les milieux émigrés, et employa jusqu'à cinq ouvriers, dont les relieurs Cordeval et Kalthoeber. Il était revenu en France en 1814 à la faveur de la Restauration.
Minimes frottements, dos un peu passé.
(Jean-Noël Tardy, Le Flambeau et le poignard in Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2010/1, n° 57, pp. 69-90 : “Il ne s'agit pas là de simples péripéties policières, mais d'un moment important de la vie politique de la Restauration.”- Le Clère, Bibliographie critique de la police, n° 696.)
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