Lot n° 44

CLÉOMÈDE. — Meteora graece et latine. — Bordeaux, Simon de Millanges, 1605. — 2 parties en un volume in-4, vélin souple de l’époque.

Estimation : 2 500 - 3 000 €
Adjudication : 5 687 €
Description
Desgraves, n°69-70. — Lalande, p. 142.

Première édition en latin du seul ouvrage qui nous soit parvenu de Cléomède, astronome (un cratère de la Lune porte son nom), mathématicien et philosophe stoïcien de l’Antiquité grecque (Ier siècle avant J.C.).

Delambre, qui consacre plusieurs pages à Cléomède dans son Histoire de l’astronomie ancienne, dit que son ouvrage est précieux pour l’histoire de la science dont il a tracé le tableau à l’époque où vivait Posidonius. En effet, ce livre, qui se présente comme un exposé de cosmographie et de géographie astronomique, contient des informations que l’on ne trouve nulle part ailleurs : nous lui devons par exemple la connaissance des procédés utilisés par Eratosthène et par Posidonius pour mesurer la circonférence de la Terre, et par ce dernier pour évaluer le diamètre du Soleil (cf. Maurice Caveing in Revue d’histoire des sciences, t. 35, n°2, 1982, pp. 165-167).

Cléomède fournit par ailleurs de remarquables observations sur le vide, les cercles de la sphère, etc., et prouve que la Terre est sphérique et la place au centre de l’univers.
La traduction est de Robert Balfour, philosophe et philologue britannique qui composa un traité d’astronomie, publié à la suite du texte de Cléomède, en pagination continue mais avec une page de titre particulière : Commentarius in libros duos Cleomedis, De contemplatione orbium caelestinum. On rappellera les positions scientifiques de Balfour : partisan de Galilée, celui-ci cite à plusieurs reprises Copernic, dont il possédait d’ailleurs un exemplaire de l’originale du De Revolutionibus (1543), aujourd’hui conservé à l’Arsenal.

Mouillure dans la marge des 20 premiers feuillets, quelques rousseurs. Accroc au dos et à la coiffe supérieure.
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