Lot n° 13

[TREU, Martin]. — Recueil factice de gravures du XVIe siècle sur la danse attribuées à Martin TREU. — 1 volume in-4 (250 x 175 mm), maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs finement orné, roulette intérieure...

Estimation : 2 000 - 4 000 €
Adjudication : 6 066 €
Description
dorée (reliure moderne signée mais nom gratté). — Au total 12 gravures sur cuivre exécutées entre 1542 et 1543, contrecollées par 4 sur chaque page, protégée sous serpente.
Chaque gravure (60 x 42 mm environ) porte la date dans l’angle supérieur gauche ainsi que le monogramme de MT que l’on a attribué à Martin Treu. ‘

Ce dernier, selon Bénézit, « était contemporain de Johann Sabald Beham et Heinrich Aldegrever. Ses planches, de petites dimensions et d’après ses propres dessins, paraissant être quelque peu inspirées de Lucas de Leyde. Son oeuvre est importante et contient des sujets religieux et des sujets de genre, dont un certain nombre ont trait à la danse. Ces gravures sont souvent marquées des initiales M.T. réunies en monogramme ».

C’est Christ dans son Dictionnaire des Monogrammes (1750) qui le premier a attribué ce nom aux lettres du monogramme MT qui se trouve sur des gravures systématiquement datées entre 1540 et 1543. Passavant (Le peintre-graveur, 1863, p.52) se rallie à Andresen (Die Monogrammisten und diejenigen bekannten und unbekannten Künstler aller Schulen, 1871, IV, pp. 687-689) pour voir en cet artiste une appartenance à l’école saxonne et un style rappelant Brosamer et Aldegrever.

L’artiste a composé deux suites sur la danse desquelles nos gravures sont tirées : « La danse des paysans » (1542) et « La danse des nobles » (1542 ou 1543, selon le tirage).

Les douze gravures, ici pour la plupart en premier tirage, sont en très belle condition. Elle ont été coupées au trait, certaines avec des marges très fines (notamment 7, 9 et 11).

Certaines gravures présentent un petit cachet en partie coupé qui semble être celui de Frédéric-Auguste II, roi de Saxe, grand collectionneur d’estampes et de dessins.
Certaines de ses pièces, notamment ses doubles, furent vendues tout d’abord à Leipzig en 1856 et 1900 puis de 1927 à 1943 (voir Die Kupferstichsammlung Friedrich August II Konig von Sachsen […], Leipzig, 1854).
Partager