Lot n° 15

[BELGIQUE]. [PAYS-BAS]. [LIMBOURG]. — Gallicana ou Billets Doux des Fransquillons de 1675 à 1678 […] au banc de Walhorn duché de Limbourg. — Pro Memoria. — En français, imprimés instruits à l’encre. — Pays-Bas, Maastricht, 1675-1678....

Estimation : 300 - 350
Adjudication : 320 €
Description
— 30 ff., billets montés sur onglets, dont titre manuscrit, suivi de 29 billets imprimés complétés à l’encre.
Reliure de demi-basane à coins, dos lisse, plats recouverts de papier marbré, pièce de titre contrecollée sur le contreplat supérieur :
« Fransquillonades 1675-1678 » (plats frottés, coins émoussés).

Format oblong, dimensions : 215 x 160 mm

Étrange recueil contenant des placards imprimés instruits à l’encre brune faisant état d’obligations de villages relevant de la province de Liège (Walhorn, Astenet, Elkenraedt [Welkenraedt] etc.) ordonnées par « Michel Dumouceau, intendant pour sa Majesté à Maestrecht, Province de Limboug… ». Tous les billets sont signés « Dumouceau ».

Rare témoignage de l’occupation de Maastricht par les troupes françaises sous Louis XIV. Ces placards ou billets sont à replacer dans le contexte des conséquences du siège de Maastricht (1673) par Louis XIV pendant la guerre de Hollande qui fut une victoire française. La ville fut sous domination française jusqu’en 1678.

Une note au recto du premier feuillet indique :
« Démasquer les fransquillons. Depuis longtemps on a posé en principe qu’une vérité dite, même plusieurs fois répétée, ne suffisait pas pour ouvrir les yeux au public, qu’il fallait la crier incessamment à toutes les oreilles de l’univers afin que le jour du triomphe en fut assuré après un laps de temps plus ou moins long… » [signé « R »].

Le terme péjoratif « fransquillon » a plusieurs acceptions. De façon générale, il désigne un Français et sa langue. En Wallonie, il désigne une personne qui s’exprime, par affectation, en français selon l’usage du français central ou un flamand parlant français. En Flandre, les flamands utilisent le terme fransquillon pour désigner tous les francophones d’origine flamande qui trouvent que le Français est supérieur au Flamand.
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