Lot n° 381

FRANCIS PICABIA. Surréalisme ? Sans date [vers 1924]. Manuscrit autographe signé. Une page in-4. …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 3 200 €
Description
FRANCIS PICABIA. Surréalisme ? Sans date [vers 1924].
Manuscrit autographe signé. Une page in-4.
Virulent règlement de compte avec l'automatisme prôné par les surréalistes.
Après avoir rompu avec Dada, Picabia prend ses distances avec les préceptes surréalistes et oppose, avec sa férocité habituelle, la sensation transcendante à un automatisme panurgique et mortifère, “Le surréalisme est l'oeuvre du désespoir, il cherche la connaissance automatique des objets chez les autres pour voir regarder son oeil pendant qu'il regarde, la phénoménalité des sens automatiques contre l'automatisme mort chez les autres : le bruit et le regard dérange leur automatisme qui se brise en surréalisme.
Le surréalisme est une poupée de cir [sic] pour les mouches de la charogne, mous les surréalistes oublient qu'il sont les charognes des mouches en cir ».
Au moment de sa rupture avec le surréalisme, Picabia ne manqua pas une occasion pour attaquer le dogmatisme, le goût pour le spiritisme et les activités médiumniques d'André Breton.
Il l'accusait de piller les idées dadaïstes tout en se prosternant devant André Gide ou Roger Martin du Gard. Que ce soit à travers ses articles publiés dans Paris-Journal ou dans la revue 391, par la création de Relâche, ballet “instantanéiste” ou l'ironique
Caravansérail - roman soumis en vain aux éditions Gallimard mais lu par André Breton. “André Breton me fait penser à Lucien Guitry jouant une pièce de Bernstein ; il est certainement aussi bon acteur, mais plus démodé que Guitry” (391, n° 19).
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