Lot n° 1375

GENET, Jean. Le Journal du voleur. 3 séries de dactylographies, en feuilles, sous emboîtage de …

Estimation : 10 000 - 15 000 EUR
Adjudication : 10 110 €
Description
GENET, Jean. Le Journal du voleur.
3 séries de dactylographies, en feuilles, sous emboîtage de demi-maroquin rouge moderne.
Réunion de trois séries de dactylographies du Journal du voleur.
Elles sont d'inégales importances. On trouve :
- 197 feuillets in-4, paginés au crayon 1-191 (avec des doubles non chiffrés), réunissant plusieurs frappes avec foliotation dactylographiée de 1-4, 1-91, de 1-57, 1-27 et de 1-13, et deux feuillets non paginés, au carbone bleu, reprenant un même passage (“Si l'on parle de la violence d'un homme...”), avec une indication manuscrite de mise en page, au crayon. Ces feuillets portent quelques rares corrections manuscrites (fautes typographiques) à l'exception des feuillets paginés 1-57, en copie carbone. Sous une chemise portant la mention autographe : “Complet”.
TAPUSCRIT COMPLET OFFRANT UN ÉTAT INTERMÉDIAIRE DU ROMAN.
Il offre des variantes ponctuelles (de vocabulaire ou de nom : ainsi Sylvia, la compagne de
Stilitano, est parfois nommée Sonia), des passages moins développés ou absents, des liaisons et un enchaînement du récit différents, et quelques phrases finalement non retenues.
Il s'agit d'une dactylographie très proche du manuscrit daté d'octobre 1947 (décrit plus haut), mais avec un texte plus développé. Les premières pages correspondent à la version définitive (débutant sur la description du vêtement des forçats). On y relève davantage de passages sur la relation du narrateur avec Robert.
Les pages concernant la présentation des personnages de Java et de Guy sont précédées de leur nom, inscrit au centre en majuscules.
- 36 feuillets in-4, avec foliotation dactylographiée 1-36, et, au crayon rouge, des numéros de page, de 5 à 255.
DACTYLOGRAPHIE DE 22 AJOUTS, QUI FURENT INSÉRÉS DANS LA VERSION DÉFINITIVE.
- 7 feuillets in-4, paginés au crayon 192-198, portant une foliotation dactylographiée de 1 à 7.
TEXTE NON RETENU DANS LA VERSION DÉFINITIVE.
Il débute sur une réflexion éthique de certains de ces actes dits vils, appuyée sur les postulats de
Riemann et Lobatchevski, puis poursuivant sur des épisodes de sa prime enfance, avec la mort de sa mère nourricière, de sa jeunesse paysanne avec la rencontre d'un premier amour homosexuel avec le jeune vacher, Jacques Brillant, et s'achevant sur un parallèle entre la tenue des forçats de
Mettray et celle des déportés du régime hitlérien.
Il est possible que ce texte ait été prévu pour le second tome du Journal, qui n'a jamais paru, dans lequel Genet se proposait de décrire et de commenter “ces fêtes d'un bagne intime que je découvre en moi après la traversée de cette contrée de moi que j'ai nommée l'Espagne”, ainsi qu'il l'écrivait dans les dernières lignes du Journal du voleur.
On joint un exemplaire du Journal du voleur (Gallimard, 1971), avec annotations manuscrites, au crayon, renvoyant aux ajouts, variantes et passages permutés relevés dans les feuillets manuscrits et dactylographiés.
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