Lot n° 32

Jacques BECKER (1906-1960) cinéaste. Manuscrit autographe, [vers 1946] ; 12 pages et demie in-8 (additions et corrections au crayon par P. Lhoste)._Sa biographie, rédigée à la 3e personne. Né à Paris, le 15 septembre 1906, il est élevé par...

Estimation : 500 - 700
Adjudication : 512 €
Description
sa grand’mère maternelle irlandaise et apprend l’anglais avant le français. Sa mère fonde une maison de couture (qui lui inspirera son film Falbalas), et, après des études scientifiques, jeune marié et père de famille, il se sent attiré par la mise en scène : « connaissant depuis l’enfance le cinéaste Jean Renoir, son aîné de 10 ans exactement (Jean Renoir est né le 15 Sept. 1896), il lui demande de le prendre comme assisant ». C’est ainsi qu’il participe à La Grande Illusion, et à La Bête humaine. A la guerre, Renoir part à Hollywood, Becker est fait prisonnier ; libéré comme père de famille, il fait 3 films entre 1942 et 1944 : « Le premier Dernier Atout film d’aventures qui connaît un grand succès et rend son nom brusquement célèbre. Le deuxième : Goupi-Mains Rouges tiré d’un roman paysan de Pierre Véry, et tourné avec Fernand Ledoux dans le rôle principal est un succès considérable et reçoit le “Grand Prix du Cinéma” […] considéré par l’opinion publique française et par la presse comme le premier témoignage authentique du cinéma sur la vie paysanne en France ». C’est ensuite Falbalas sur les milieux de la haute couture parisienne, qui « sort au printemps 1945 avec un succès considérable. […] Au moment de la Libération son film Goupi est choisi pour être envoyé en Amérique » où Renoir a pu le voir. « Jacques Becker a la réputation de s’attacher avec entêtement à la peinture exacte des “milieux” où il situe ses films. Il cherche sans cesse à être “près de la vie” »…Il ajoute qu’il aime beaucoup le cinéma américain et qu’il a des liens d’amitié avec King Vidor « qu’il connait depuis 1928 et dont il faillit devenir assistant à cette époque ». Il est fan de jazz (il a une collection de 4 000 disques) et joue lui-même du piano-jazz depuis 20 ans. Sa principale distraction est la pêche à la truite : « c’est un puriste, un “DRY-FLY-ONLY-MAN” (pêcheur à la mouche sèche) » et il a récemment pêché en Normandie avec le général américain Franck Ross…
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