Lot n° 60

CRIME. François SALVADOR (1895-1925) criminel, dit « l’Artificier sanglant ». 2 manuscrits autographes signés, Meurtre de Doladille, Récapitulatif des faits et Vol de Roussel Jacques, Récapitulatif des faits ; 20 pages in-4._Très curieux...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 512 €
Description
dossier. Salvador relate les faits qui lui sont reprochés, dans un récit très clair et très détaillé. Par deux fois en effet, ce chef artificier de l’armée, héros de guerre décoré, assassina des camarades militaires, dont il fit disparaitre les cadavres dans des explosions soi-disant accidentelles… Meurtre de Doladille, le 8 février 1920. Il décrit avec une froideur glaçante les faits, et transforme ce meurtre en crime passionnel : les motifs de la dispute, les circonstances du meurtre « brusquement, je tirai à bout touchant, une balle près de l’œil droit. […] Dès qu’il fut touché il tomba en avant comme une masse, tué sur le coup ». Il retournera plus tard sur les lieux du crime pour enterrer le cadavre en faisant sauter l’abri où Doladille se tenait. Il affirme avec force que bien qu’il ait fouillé le corps et pris l’argent avant de le camoufler, le vol n’a jamais été le motif de ce meurtre… Pour le second meurtre en revanche, Vol de Roussel Jacques, le 25 janvier 1921, il affirme qu’il s’agit d’un accident, mais se reconnait « coupable d’avoir volé le cadavre de Roussel, sans nécessité pécuniaire absolue, poussé seulement par l’action d’Albertus sur ma maîtresse »… Il sera reconnu coupable et guillotiné en 1925._On joint 2 photos d’identité judiciaire de Salvador (face et profil) ; une L.A.S. de Salvador à M. Poimiro, avocat à Nancy, lui demandant d’assurer sa défense (21 fév. 1922) ; une L.A.S. du sénateur Vilar à l’avocat Poimiro au sujet de la demande de grâce de Salvador ; un ensemble de coupures de presse sur le procès et l’exécution de Salvador.
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