Description
NAVARRE (Marguerite de). Marguerites de la Marguerite des princesses... [suivi de] Suyte des Marguerites de la Marguerite des princesses… À Lyon, Par Jean de Tournes, 1547, 2 parties en un vol. in-8°, maroquin turquoise, sur les plats encadrement d'entrelacs mosaïqués de maroquin vert bouteille, au centre une marguerite mosaïquée de maroquin crème et vert bouteille, doublure de maroquin citron ornée d'un semé de fleurettes alternativement mosaïquées de maroquin rouge ou bleu, tranches dorées (Chambolle-Duru 1869, Marius Michel doreur). Collation : 1re partie : 272 ff. sign. a-z8, A-L8 (L8, r° : la première marque de Jean de Tournes « au senestrochère », v° : fleuron) / 2e partie : 172 ff. sign. a-x8, y4 (y4 r° : blc, v° : fleuron identique à celui de la 1re partie). ÉDITION ORIGINALE. Elle a été publiée par Simon Silvius, dit de La Haye, escuier valet de chambre de la Royne. Seuls le « Miroir de l'âme pécheresse » et l'« Histoire des satyres et des nymphes de Diane » avaient paru précédemment. Marguerite de Navarre (1492-1549), première poétesse française à avoir vu imprimer ses œuvres (M. Lazard). Dite aussi Marguerite d'Angoulême ou de Valois, elle était la sœur de François Ier, prince des lettres, sur lequel elle exerça une réelle influence, y compris politique. Très estimée de ses contemporains, cette princesse fut comme femme de lettres, mais aussi comme mécène, l'une des personnalités féminines majeures de la première Renaissance française, qui contribua pour beaucoup à l'épanouissement culturel qu'allait connaître le royaume. Les Marguerites se composent de pièces de vers de diverses formes, dont certaines, par leur lyrisme, préludent, au même titre que les Psaumes de Marot, à ce que l'on a appelé la révolution ronsardienne (J.-P. Barbier). 11 figures dans le texte de la seconde partie, une dans « L'Histoire des satyres et des nymphes de Diane » et les 10 autres dans « Le Coche ». Elles ont été interprétées sur bois par Bernard Salomon (?-1569), graveur français du XVIe siècle, dit aussi le Petit Bernard, qui travailla quasi exclusivement pour Jean de Tournes. Exemplaire luxueusement établi en 1869 par Chambolle-Duru et Marius Michel père. En 1866 Marius Michel s'associa à son fils, l'atelier ne s'occupait alors que de dorure. Ils attendirent 1876 pour lui adjoindre un atelier de reliure. Le volume est préservé dans une luxueuse boîte de maroquin bleu réalisée par Devauchelle. Dimensions : 163 x 101 mm. Provenance : Bruno Monnier, avec son ex-libris. Tchemerzine, IV, pp. 366-371 ; Cartier (A.), Bibliographie des éditions de Tournes, I, Éditions des bibliothèques nationales de France, pp. 36, 105 et 253-260, n° 105 ; Barbier (J.-P.), Ma bibliothèque poétique, I, n° 45, pp. 113-114 (pour un exemplaire en veau du XVIIIe siècle, d'une hauteur de 158 mm : « volume très bien imprimé, a toujours été fort recherché. Il est extrêmement difficile à trouver en reliure ancienne et en belle condition ») ; Rothschild, I, 626 (pour un exemplaire relié par Trautz-Bauzonnet, d'une hauteur de 169 mm) ; De Backer, I,1, 1926, n° 243 (pour un exemplaire relié par Trautz-Bauzonnet, d'une hauteur de 168 mm) ; Jourda (P.), Tableau chronologique des publications de Marguerite de Navarre, extrait de la Revue du XVIe siècle, XII, 1925 ; Lazard (M.), Les Aventures de Femynie, Fayard, 2001, pp. 275-281.