Lot n° 342

[Francis GARNIER (1839-1873) officier de marine, et explorateur du Tonkin]. Firmin IMBERT (sergent de fusiliers marins, secrétaire de Francis Garnier lors de l’expédition du Tonkin). — 33 L.A.S., 1875-1892, à Léon Garnier ; 110 pages in-8...

Estimation : 500 - 700
Adjudication : Invendu
Description
ou in-4 (plus 4 cartes de visite et 7 doc. divers).
Témoignage d’un ancien compagnon d’armes de Francis Garnier au Tonkin.
La correspondance, adressée à Léon Garnier (1836-1901), frère de Francis, a été rédigée lorsque Firmin Imbert se trouvait en France (Paris, Toulon ou Cherbourg), à l’exception d’une lettre écrite de Saigon en 1877.

Elle concerne la remise de documents sur le Tonkin ; la parution d’un ouvrage de Frédéric Romanet du Caillaud sur cette province (1875) ; l’obtention d’un poste à la division des équipages de la flotte à Toulon ; l’évocation de la mémoire de Francis Garnier et la réception d’une photographie de lui (Toulon 25 juin 1876 : « Nous garderons avec un soin jaloux et avec les personnes qui nous sont les plus chères la photographie du meilleur des chefs et du plus respecté des hommes ; elle me survivra au sein de ma famille, et, en la voyant, ma faible voix ne tarira jamais sur les souvenirs précieux, douloureux surtout de la mémorable Expédition du Tong-King ») ; le naufrage de l’Arc, une canonnière qui avait servi en Indochine ; l’arrivée en Cochinchine et la visite de la tombe de Garnier au cimetière de Saigon (2 mai 1877 : « Un retour si subit dans ce pays étrange qui me rappelle tant de choses passées [...] et les souvenirs encore si vivaces de cette fabuleuse campagne du Tong-King, m’ont rendu, on ne peut plus précieuse ma première visite au tombeau de Francis Garnier ! C’est profondément pénétré de mille émotions que j’ai pu, après de longues recherches trouver la pierre qui recouvre des cendres si chères ») ; le retour à Cherbourg en déplorant le triste bilan des affaires d’Extrême-Orient (Cherbourg 23 novembre 1883, gardant « la grande et fidèle image de celui à qui, je ne cesse, je puis le dire, de penser tous les jours, quand je lis le triste, piètre, inexact bilan quotidien de nos affaires dans l’Extrême-Orient, sur ce théâtre qui, grâce aux éminentes qualités d’un chef trop prodigue de sa personne, fut un théâtre si glorieux ») ; l’obtention d’une nouvelle promotion grâce à l’appui de Léon Garnier ; la reproduction d’une photographie prise à Shanghai et offerte en 1873 ; l’envoi d’une photographie de la statue de F. Garnier ; l’annonce d’une proposition pour la médaille militaire (1887), etc.
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