Lot n° 52

PINGON (Emmanuel-Philibert de) — Inclytorum Saxoniæ Sabaudiæque principum arbor gentilitia. Turin, héritiers de Nicolò Bevilacqua, 1581. – [Relié à la suite :] Notitia utraque cum Orientis tum Occidentis ultra arcadii honoriique cæsarum tempora, illustre vetustatis monumentum, imo thesaurus prorsum incomparabilis.

Estimation : 1500 - 2000 €
Adjudication : 2 000 €
Description
Bâle, Hieronymus Froben et Nicolaus Bischoff, 1552. 2 ouvrages en un volume in-folio, basane fauve, dos orné de fleurons à froid, tranches rouges (Reliure du XVIIIe siècle).Édition originale de cet important ouvrage sur la généalogie des souverains de Savoie.
Elle renferme un immense arbre généalogique des maisons de Saxe et de Savoie formé de huit planches à double page reliées à la suite, et s’orne des armes de la Maison de Savoie sur le titre et de nombreux cartouches décoratifs dans le texte, dont neuf comprenant des portraits (quatre imprimés et cinq contrecollés), et les autres vides.
On doit ce traité à l’historien Emmanuel-Philibert de Pingon (1525-1582), qui occupa successivement les charges d’avocat au Parlement français de Chambéry, de premier syndic de Chambéry et de conseiller d'État, référendaire et historiographe du duc de Savoie.
On a relié à la suite la première édition complète et illustrée, et la plus recherchée, de la Notitia dignitatum, un des documents les plus évocateurs de l'Empire romain après le partage entre Empire d'Orient et Empire d'Occident, compilée par un anonyme avant 408. L’édition a été établie par Sigismundus Gelenius (Gelensky), un ancien correcteur de Froben, qui a utilisé un manuscrit du IXe siècle aujourd’hui perdu.
La remarquable illustration comprend 127 figures gravées sur bois. Nombre d’entre elles se rapportent aux origines du livre et de la reliure. Léon Gruel s'est servi dans son Manuel de l'amateur de reliures de cette iconographie pour expliquer les origines de l'art typographique (rouleau, codex, livres, etc.). Plusieurs présentent des costumes ou des vues de Rome et de Constantinople. Quelques-unes sont signées du monogramme de Conrad Schnitt ; d'autres sont attribuées à l'atelier de Hans Rudolf Manuel-Deutsch. Les figures d'armes et de machines militaires qui illustrent le De rebus bellicis ont été copiées par un artiste anonyme sur un manuscrit conservé aujourd'hui à Munich.
Des bibliothèques du collège jésuite de Molsheim, avec ex-libris ms. daté 1718, et E. Kegelin (certainement François-Ernest Kegelin (1736-1802), prêtre et héraldiste alsacien), avec ex-libris ms.
Coiffe supérieure manquante, menus frottements, mouillure au coin de 2 ff.
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