Description
l’époque).
La conférence, après sa publication partielle dans L’Art moderne bruxellois fut publiée in extenso dans La Revue d’aujourd’hui (15 mai 1890) de Rodolphe Darzens, rédacteur en chef, très proche du poète depuis la maladie et la mort de Villiers.
Le 28 mai à Darzens : « Adresser tout, mais cela se borne à peu de chose jusqu’aujourd’hui, épreuves du tirage à part » (Marchal Corr. 1351).
Exemplaire N° [imprimé, avec ajout au crayon :] « d’épreuves » par Léon Bailly l’éditeur, qui a paraphé.
Un des rares, sinon le seul jeu d’épreuves connu, portant les cachets humides de « L’Imprimerie / La Sté de Typographie [=Noizette] / Par Procédés rapides/ Épreuve 8 juil 90 / rue Campagne-Première 8/ Paris ». Non corrigé, il présente cependant un intérêt certain.
« La composition du texte pour La Revue d’aujourd’hui servit aussi, avec un interlignage un peu plus généreux, à la réalisation, chez le même imprimeur (Noizette) de cinquante plaquettes à l’enseigne de la Librairie de l’Art indépendant, qui constituent l’édition originale. Pour autant, le texte de la plaquette et celui de la revue ne sont pas rigoureusement identiques, Mallarmé ayant, outre les coquilles, corrigé quelques mots » (Marchal OC. II p. 1581).
Tirage d’un état non connu avec changements. Cela semble contradictoire car le tiré à part stricto sensu est fait sur la même composition typo avec, pour seule modification, celle de la pagination remise à zéro et l’ajout de f.-t., titre et couv. imprimés. Ici, la page de titre et le f.-t. (justif. au verso) sont nouvellement composés et même modifiés entre l’épreuve et l’édition : Conférence deviendra plus grand, adresse ajoutée et année corrigée en d’autres ch. romains. La couv. ici jaune devenue verte n’aura plus le prix qui passe au 2e plat, l’adresse sera ajoutée et l’année en chiffres romains modifiée.
L’imprimerie Noizette, si elle garde ses blocs typos, modifie sa mise en page et la justification de certaines lignes s’il y a des corrections.
Ainsi p. 13, changement de 2 lignes : – Revue d’aujourd’hui : « moin-/dre gêne chez quelqu’un et insinué, pour en distraire le trouble/momentané, une diversion », tout est décalé par la suppression de « momentané » dans l’épreuve jusqu’à oublier le tiret de moin par erreur (sera corrigé). – À la fin du § (Revue) : « Le prix est fixé, de tout temps, c’est” répondit le gentilhomme, “c’est trente deniers” » est corrigé dans l’épreuve en : « Le prix est déjà fait c’est” répondit le gentilhomme, c’est trente deniers », en oubliant le guillemet qui sera erronément inversé dans la plaquette. Plus bas, science à la fin du § prend une majuscule dans l’épreuve....
Il y eut certainement un jeu corrigé supplémentaire, car une erreur fatale de mise en page fit déplacer un bloc de 5 lignes en tête de la p. 26 au lieu de la 25…
Provenance : Dr Lucien-Graux, 3e partie, Drouot, 20 / 3/1957 n° 88 (ex-libris). – Sickles VII, 15/3/1991 n° 2833.
On joint :
– Stéphane MALLARMÉ. — Les Miens I Villiers de l’Isle-Adam. Avec un portrait par Marcellin Desboutin. Bruxelles, Lacomblez, (31 août) 1892 ; petit in-12 carré br.
Édition définitive intégrale de la conférence tirée à 600 ex. Un des 565 sur « fort vélin teinté, avec portrait en noir » dit la justif., alors que la belle eau-forte du portrait de Villiers est toujours tirée en sanguine. Nous avons décrit le cuivre dans L’Art et l’Idée, 26/10 / 1992, n° 114 (cédé à Tamura-Shoten, Tokyo).
–- Léonce de Larmandie. L.a.s. à Mallarmé à l’encre verte très pâle (1 f. in-4 sur beau papier à en-tête de la Rosae Crucis Templi Ordo/ Geste Esthétique dite : Salon & Soirées de la Rose-Croix [même papier Austin VIII p. 340], avec enveloppe adressée au 89 rue de Rome, cachet 30 / 12/92). Seule lettre personnelle inédite connue, suite à la parution du Villiers. Larmandie l’a lu par hasard et souhaite, même si c’est présomptueux, faire partie de la série annoncée des Miens.
