Lot n° 96

*Stéphane MALLARMÉ. — Divagations. — Paris, Fasquelle, Bibliothèque-Charpentier, 1897 [15 janvier] ; in-12 bradel demi cart. perc. verte, dos fileté or, petit fleuron dor., étiquette chagr. vert foncé, couv. cons (Paul Vié).

Estimation : 1800 - 2200
Adjudication : Invendu
Description
Édition en partie originale.

Ex. du tirage courant bien complet du f. d’errata. Celui-ci, accepté par Fasquelle, retarda un peu la publication, et Mallarmé devait le remettre le jeudi 7 janvier tout en demandant à Thadée Natanson s’il avait encore « délogé de notre texte quelque parasite nouveau » (Marchal Corr. 2823). C’est Natanson qui posséda le fameux prière d’insérer autographe. publié jadis par Mondor/Jean-Aubry (Pl. OC. p. 1538) : « Sous ce titre peut-être ironique, Divagations, M. Stéphane Mallarmé réunit en un volume [...] des morceaux rendus célèbres par les hauts cris qu’ils causèrent : – on les accusait d’incohérence, d’inintelligibilité... [...] pour avoir, simplement, exclu les clichés, trouvé un moule propre à chaque phrase et pratiqué le purisme » (Marchal OC. II p. 1610).
« Un livre, écrit Mallarmé dans son Avant-dire, comme je ne les aime pas, ceux épars et privés d’architecture [...] les Divagations apparentes traitent un sujet, de pensée, unique – si je les revois en étranger, comme un cloître quoique brisé, exhalerait au promeneur, sa doctrine ».

— Envoi autographe signé sur le f.-t. à l’encre :
« A / Paul Hervieu / Stéphane Mallarmé ».
Aucune lettre de remerciement connue du romancier et dramaturge dont la relation amicale avec son « délicieux Mallarmé » remonte à plusieurs années.
Bel ex. de choix qui, en cartonnage de Vié, s’impose à tout autre.
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