Lot n° 197

LAMI Eugène (1800-1890). 70 L.A.S. « Eug. Lami » ou « Eugène », Paris, Londres, etc., 1823-1857, à Charles SAUVAGEOT ; environ 80 pages, la plupart in-8, nombreuses adresses, cachets de cire rouge. Correspondance amicale au...

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : 1 000 €
Description
fameux collectionneur. Charles SAUVAGEOT (1781-1860), fonctionnaire des Douanes, violoniste et collectionneur, que Lami appelle son « cher docteur », ou son « bon petit docteur », a servi de modèle au Cousin Pons de Balzac. Nombreuses invitations à dîner ou à des parties de campagne avec son frère Ernest Lami de Nozan, pour visiter son atelier, y voir ses tableaux et prendre le thé où il réunit des amis (notamment en compagnie du portrait de Mademoiselle Clairon). Une lettre d’une écriture appliquée et contrefaite vante à « Son Altesse Royale Monseigneur Sauvageot » les mérites de la lithographie, « une découverte qui mérite les plus grands encouragements de la part de Votre Altesse puisque l’on peut tirer d’un seul dessin 30,000 exemplaires sans que la planche soit altérée et qu’un peintre peut se passer d’un graveur »…Il veut lui présenter un ami : « il est fort amateur d’art, des trésors du moyen âge et n’est pas éloigné de la pornographie. Voilà bien des titres pour un bon accueil de votre part ». Il se fait l’écho de la vie parisienne, de ses spectacles : le ballet Giselle, l’opéra Don Juan de Mozart, avec la Sontag, Le Vétéran, La Reine de Chypre, les chevaux du cirque Franconi ; et de la vie mondaine : bals chez Duponchel ou la baronne Sellières pour lesquels il demande à Sauvageot de lui prêter « un joli poignard car ma grande diable d’épée gêne tout le monde et relève tous les cotillons ». Il lui emprunte aussi des livres, lui fait livrer un tapis turc, et cultive son goût pour les antiquités. En 1838, il visite les châteaux de la Loire, dont Chambord, « cet immense palais qui s’écroule petit à petit » et dont il rapporte des lithographies. De 1848 à 1851, il est en exil en Angleterre, où il a suivi la famille d’Orléans : « Nous vivotons ici avec Al. Dedreux, Gavarni, Montfort, &c. en vrais français que nous sommes nous avons grand peine à nous faire à l’ennui et à la monotonie de ce pays-ci » (16 avril 1848). Il invite Sauvageot à venir voir les trésors de l’abbaye de Westminster. En 1853, il ouvre son nouvel atelier et demande au collectionneur de lui prêter son portrait d’Henriquel. En janvier 1854, il est à Nice pour porter à Anatole DEMIDOFF un ouvrage sur lequel il travaille depuis 3 ans [il s’agit de son tableau Bal de l’Opéra], puis se rend à Florence pour des travaux dans sa villa ; il en profite pour visiter l’Italie du Nord, malgré la chaleur et le choléra, et est ébloui par « la richesse des monuments »… Etc. On joint une L.A.S., d’Arthur de Nozan, neveu de Lami, à Sauvageot, le remerciant pour l’envoi de son portrait (1852) et une lettre de femme..
Partager