Lot n° 222

MONET Claude (1840-1926). L.A.S. « Claude Monet », Giverny 12 octobre 1912, à son beau-fils Jean-Pierre HOSCHEDÉ ; 4 pages in-8 à l’encre violette sur papier deuil à l’adresse Giverny par Vernon Eure. Lettre très...

Estimation : 2000 - 2500
Adjudication : 17 000 €
Description
triste de Monet, portant le deuil de sa femme dont on va vendre les biens. [La mort de sa femme (19 mai 1911) a laissé Monet désemparé et en proie à de gros soucis. Jacques Hoschedé, très hostile à l’égard de Monet, a réclamé la liquidation de la succession de sa mère et sa part des biens propres à Alice ; ce qui va aboutir à la vente publique des biens d’Alice, cruelle épreuve pour Monet, heureusement soutenu par les autres enfants d’Alice.] Il apprend que la vente est remise au 27, ce qui va laisser un peu de temps, « et vous permettre de moins vous presser. J’en suis heureux mais pour vous seulement tant je voudrais que ces jours pénibles soient passés ». Il le remercie ainsi que Geneviève de lui avoir souvent écrit et regrette de ne pas leur avoir répondu régulièrement, ayant « à chaque instant des lettres plus ou moins amusantes à faire lettres d’affaires aux Andelys et ailleurs ». Il parle du temps : « nuits froides et journées de soleil sans nuages, qui seraient délicieuses sans la tristesse que j’ai au cœur, et le découragement de voir ma vie finir si mal hélas et sans espoir possible maintenant ». Il attend Germaine [Hoschedé-Salerou] qui chaque jour remet son retour… « Je crains bien quelqu’anicroche avec la vente […], tu seras bien gentil de ne pas arriver ici au dernier moment., la vente ayant lieu le 27. L’exposition est pour la veille mais nous aurons bien à faire et à nous entendre. […] que de soucis que d’ennuis en plus de la douleur mais je compte sur toi, n’est-ce-pas »… Et il ajoute : « L’avoué de Jacques m’informe que son client est très mécontent de ces remises ».
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