Lot n° 227

MONET Édouard. L.A.S., Paris 23 décembre 1922, à Claude MONET ; 2 pages in-4. Belle lettre sur les Nymphéas. Ce cousin de Monet le remercie pour l’inoubliable journée et pour l’œuvre incomparable qu’il leur...

Estimation : 700 - 800
Adjudication : 500 €
Description
sera donné d’admirer aux Tuileries. « J’avais espéré, avec ferveur [...] que vous nous proposeriez de la voir : mais je voulais aussi vous voir devant elle, et vous avez réalisé ce désir ardent : j’aurais voulu fixer en heures la minute où vous êtes venu nous rejoindre dans l’atelier : [...] j’ai vécu là un instant inoubliable [...] Lorsque le Jardin d’Eaux sera à l’Orangerie, l’Orangerie sera devenue un peu mon temple : vous ne savez pas le bien inouï que font des chefs-d’œuvre comme celui-là, lorsqu’après la vie terne et forcée de grande ville, le découragement, le désespoir, on vient se recueillir là et tout oublier : non, je ne regrette pas de l’avoir vue un peu dans l’ombre : elle était fantastique, ainsi, et se terminait comme se termine le dernier chapitre de Geffroy : et puis, œuvre de lumière, elle fait partie de la lumière : est-ce que celle-ci ne se perd pas chaque soir dans les taches du crépuscule ? Et bien, j’ai vu le crépuscule : et je retournerai la voir plus tard en pleine lumière [...] je ne suis pas peintre, mais il me semble – puisque la musique est un peu mon domaine, – que j’ai retrouvé en vous, en votre œuvre entière, ces ondes mouvantes de lumière et d’ombres que Richard WAGNER – mon Dieu – a si magistralement reproduits dans ses œuvres »...
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