Lot n° 530

BERGSON Henri (1859-1941). 16 L.A.S. « H. Bergson », Genève et Paris 1914-1934, au baron ou à la baronne Edmond de ROTHSCHILD ; 24 pages in-8 ou in-12, une enveloppe. Correspondante amicale évoquant des envois de fleurs et de fruits de la part...

Estimation : 800 - 1000
Adjudication : 1 000 €
Description
de la baronne de Rothschild, et parfois le climat politique, notamment à propos des actions du baron en faveur de l’émigration des Juifs vers la Palestine dans les années 1930. En décembre 1914, Bergson est touché par un mot aimable du baron : « Il n’était que trop facile de faire la philosophie de cette guerre. C’est l’idéal moral de l’humanité qui est en jeu. Jamais événement aussi considérable ne se sera passé sur notre planète. Quel sujet de méditation pour nous tous ! ». L’année suivante, retenu à Genève pour un traitement médical, il regrette de ne pouvoir rencontrer ses amis au Cap-Martin ; la mer lui étant interdite par le médecin il pense séjourner plus longuement à Grasse. Il remercie ses amis pour leurs invitations et pour l’envoi de superbes faisans, de fleurs magnifiques, de mandarines, etc. Les fruits que la baronne lui envoie sont tellement beaux à regarder qu’il aura du mal à se résoudre à les manger... De Dax, le 24 mars 1929, il évoque le décès de sa mère qu’il avait eu le bonheur de conserver jusqu’à un âge avancé, mais « la séparation, quel que soit l’âge, est toujours aussi cruelle »… 8 février 1933 : « Ces oranges délicieuses sont le signe palpable de la résurrection de la Palestine, dont le sol est redevenu fertile par une espèce de miracle (un miracle qui diffère pourtant de tous les autres en ce que nous en connaissons le principal auteur !) »… Sa dernière lettre, adressée en décembre 1934 à la baronne, évoque l’année cruelle qui vient de s’écouler et qui a vu le décès d’Edmond de Rothschild le 2 novembre...
Partager